Présidentielle 2025 en Guinée : Les « Engagés » misent sur la pédagogie politique et l’engagement citoyen

Le Mouvement « Les Engagés » a organisé, ce dimanche 21 décembre 2025, un dîner d’échanges et de mobilisation citoyenne réunissant des Secrétaires généraux de départements ministériels, des chefs de cabinet, des directeurs généraux, des hauts cadres de l’administration publique ainsi que des acteurs de la société civile.

Cette rencontre, placée sous le signe du dialogue et de la pédagogie politique, visait à expliquer aux jeunes les motivations du soutien apporté au président Mamadi Doumbouya, candidat à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, en mettant en lumière les actions menées et la vision portée depuis le 5 septembre 2021.

Prenant la parole en ouverture, la présidente du Mouvement Les Engagés, Mme Cissé Maïmouna Diakaby, a exprimé sa satisfaction de voir une jeunesse mobilisée autour d’un projet qu’elle qualifie de porteur d’espoir et de transformation.

Elle a justifié la création du mouvement par la nécessité, selon elle, de ne plus rester en marge des grandes décisions nationales et de s’impliquer activement dans la construction de l’avenir du pays.

Insistant sur l’engagement citoyen, elle a présenté le président Mamadi Doumbouya comme un homme de vision, de raison et d’action, mettant en avant les réalisations visibles en matière d’infrastructures routières, d’accès à l’électricité et de grands projets structurants, notamment Simandou.

Pour Mme Cissé, le choix politique doit être réfléchi et utile, orienté vers l’avenir des enfants et la participation active des citoyens à l’édification nationale.

Au nom du ministère de la Promotion féminine et des Personnes vulnérables, le Secrétaire général, Roger Yassi Klono a souligné les avancées enregistrées en faveur des femmes, des personnes âgées et des couches vulnérables sous l’actuelle gouvernance.

Il a rappelé l’engagement présidentiel contre les violences faites aux femmes et les actions symboliques et concrètes en direction des personnes âgées, qu’il a présentées comme des marqueurs forts d’une volonté politique affirmée.

Selon lui, l’adhésion massive des femmes aux mobilisations politiques actuelles s’explique par l’intérêt réel qu’elles trouvent dans les politiques publiques mises en œuvre.

Dans le secteur stratégique des mines, Aboubacar Kourouma, secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, s’est présenté comme un témoin direct des mutations profondes opérées ces dernières années.

Il a longuement évoqué le projet Simandou, qu’il a décrit comme l’illustration d’une vision souveraine et inclusive, fondée sur la cohabitation des partenaires internationaux et la défense des intérêts nationaux.

La création de la Compagnie TransGuinéenne, la participation de l’État guinéen et l’intégration du contenu local ont été mises en avant comme des avancées majeures destinées à garantir des retombées durables pour l’économie nationale.

Intervenant à son tour, le chef de cabinet du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, N’F aly Sylla, a insisté sur la souveraineté numérique comme pilier du développement.

Il a cité la réalisation du Data Center national, le lancement du nom de domaine guinéen et l’intégration du numérique dans le programme Simandou 2040 comme des preuves concrètes de la volonté présidentielle de faire du digital un levier d’inclusion, de croissance et d’indépendance stratégique.

Revenant sur une anecdote marquante de formation des cadres de l’administration, il a décrit une rupture dans la gouvernance, fondée sur la cohésion, la responsabilité et la confiance accordée aux compétences nationales.

Le témoignage d’Anne Marie Sako, ancienne fonctionnaire de l’administration publique, a apporté une dimension humaine à la rencontre. Elle a salué la revalorisation des pensions, l’amélioration de la couverture sanitaire et la restauration de la dignité des fonctionnaires, affirmant que ces acquis ont profondément amélioré les conditions de vie et de travail au sein de l’administration.

Enfin, le directeur de la communication et de l’information du Conseil national de la transition (CNT), Oumar Diakhaby, a recentré les débats sur la refondation institutionnelle.

Il a présenté la nouvelle Constitution comme le socle fondamental du développement et de la cohésion nationale, mettant en exergue la couverture santé universelle, l’éducation obligatoire et gratuite, ainsi que les mécanismes de participation citoyenne, notamment le droit de pétition.

Pour lui, ces dispositions traduisent une volonté de bâtir un État plus juste, inclusif et responsable.

À travers cette rencontre, le Mouvement « Les Engagés » a voulu dépasser la simple mobilisation festive pour proposer un espace d’explication, de réflexion et d’appropriation citoyenne.

Un message clair a été adressé à la jeunesse guinéenne : le choix politique doit être éclairé, responsable et tourné vers la consolidation des acquis et la poursuite des réformes engagées, dans la perspective d’une Guinée stable, souveraine et prospère.