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Le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique, en partenariat avec ses partenaires techniques et financiers, a officiellement lancé ce mardi 13 août l’introduction du vaccin contre le paludisme (RTS,S) dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV) de la Guinée. Le vaccin, administré gratuitement, cible les enfants dès l’âge de 5 mois, dans le but de réduire drastiquement les cas graves et les décès liés à cette maladie endémique. Ce vaccin, déjà testé avec succès dans des pays depuis 2019, arrive en Guinée à un moment plus que nécessaire. Le pays a enregistré 2,7 millions de cas et plus de 1 400 décès dus au paludisme en 2023, dont plus de 600 chez les enfants de moins de 5 ans issus de familles vulnérables.
Dans sa première phase, la vaccination sera déployée dans quatre districts à forte prévalence : Mamou, Kankan, Yomou et Gaoual, avant d’être élargie à l’échelle nationale. Le vaccin sera administré en quatre doses et intégré dans le calendrier de vaccination de routine, aux côtés d’autres vaccins pédiatriques.
Lors de la cérémonie, le Premier ministre a salué un « acte de justice sanitaire », rappelant que le paludisme reste la première cause de mortalité en Guinée, particulièrement chez les enfants. Il a souligné que ce lancement représente une réponse directe à l’engagement constitutionnel du pays pour garantir l’accès universel à la santé.
Il a également évoqué les leçons du passé, notamment l’impact dramatique de la sortie de la Guinée de l’initiative vaccinale en 2013-2014, qui avait privé 1,5 million d’enfants de protection.
Au nom de l’UNICEF, de l’Alliance Gavi, de l’OMS, du CDC, de la Fondation Bill & Melinda Gates, du Fonds mondial et d’autres partenaires, Mme Maddalena BERTOLOTTI a indiqué que, ce vaccin représente bien plus qu’une avancée médicale : « c’est un outil de lutte contre la pauvreté, un levier de développement économique et une promesse de survie pour nos enfants. »
Selon elle, l’Afrique concentre 94 % des cas mondiaux de paludisme et 95 % des décès, représentant un coût estimé à 12 milliards de dollars de pertes de PIB chaque année. L’introduction de ce vaccin s’inscrit donc dans une dynamique de santé publique, mais aussi de développement socio-économique.
Autre innovation saluée par les partenaires est l’intégration de la vaccination avec l’enregistrement des naissances. Chaque enfant vacciné pourra désormais recevoir un acte de naissance, renforçant l’état civil et l’accès aux droits fondamentaux.
Convaincu donc que, l’introduction de RTSS est la preuve qu’ensemble, nous pouvons transformer des avancées scientifiques en solutions concrètes qui sauvent des vies, elle a réaffirmé l’engagement des partenaires techniques et financiers rester mobilisés pour garantir une formation adéquate des équipes de santé, un suivi rigoureux des effets du vaccin et une évaluation continue de son impact: « Gavi, l’OMS et l’UNICEF, ainsi que les autres partenaires, resteront aux côtés de la Guinée pour renforcer la vaccination, et protéger chaque enfant en Guinée ».
La ministre Charlotte Daffé, représentant le ministre de la Santé, a rappelé que ce nouveau vaccin ne remplace pas les interventions existantes (moustiquaires, assainissement, chimioprévention), mais les complète dans une stratégie globale. Elle a aussi annoncé l’introduction prochaine du vaccin contre le papillomavirus humain (HPV), marquant une nouvelle étape dans la lutte contre les maladies évitables en Guinée.
Les autorités guinéennes, les partenaires internationaux et les acteurs communautaires ont unanimement appelé à une mobilisation massive des parents, leaders religieux et communautaires pour faire vacciner les enfants : « Chaque enfant vacciné est une victoire contre le paludisme et un pas vers une Guinée plus forte. »