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Depuis plus d’une décennie, le tronçon routier reliant le quartier de Yembeya à ceux de Nongo et Lambanyi est dans un état de dégradation alarmant. Ce qui était autrefois une route goudronnée est aujourd’hui un véritable parcours du combattant, jonché de nids-de-poule géants, avec des flaques d’eau.
Avec les grandes pluies, la situation est devenue intenable. Les pannes de véhicules, notamment les crevaisons et les problèmes de moteur sont monnaie courante sur ces quatre kilomètres. Pourtant, cette route dessert des quartiers où résident de nombreux dignitaires du pouvoir en place, offrant un spectacle de désolation qui contraste fortement avec leur statut.
Pire encore, les fortes précipitations rendent régulièrement la route impraticable, et les habitants de Yembeya expriment une colère noire face à l’indifférence des autorités, qu’ils accusent d’avoir délaissé leur quartier.
Aujourd’hui, l’affluence sur cet axe a fortement diminué. Les rares conducteurs qui empruntent cet tronçon sont à bout de souffle. Les multiples appels lancés par leur syndicat aux autorités pour la réfection de cette route, devenue un véritable casse-tête, sont restés sans réponse.
« Cela fait des années que cette route est complètement défoncée et impraticable. Nous passons notre temps au garage pour l’entretien de nos véhicules, tant l’état de la route est mauvais. Il est impératif que les autorités prennent conscience de cette situation et rénovent cette route, car elle est indispensable », a confié Ibrahima Sory Camara, chauffeur de taxi.
Il est d’ailleurs fréquent de voir des chauffeurs de taxi, aidés par des habitants volontaires, tenter de boucher eux-mêmes certains trous béants, preuve de leur désarroi face à l’inaction des pouvoirs publics.
Pour les conducteurs de taxi-moto, le prix sur ce tronçon varie désormais entre 5 000 et 10 000 GNF, reflétant la difficulté et les risques encourus sur un tel parcours.
Le conseil de quartier de Yembeya a confirmé que toutes les revendications des citoyens ont été transmises aux autorités compétentes. L’un des conseillers a même confié que les travaux de rénovation de ce tronçon stratégique auraient dû débuter l’année dernière, mais n’ont jamais été concrétisés.
Les citoyens de Yembeya espère que le gouvernement finira par prendre leur situation à bras-le-corps. Des sources proches des conducteurs de taxi n’excluent pas la possibilité d’un boycott de leurs activités sur cet axe si l’État ne répond pas rapidement à leur cri de cœur.
Alhassane Fofana