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La décision du ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME de fermer 1 724 unités de production d’eau minérale sur un total de 3 100, pour non-respect des normes sanitaires, continue de faire couler beaucoup d’encre en Guinée. Une mesure saluée par l’Union pour la Défense des Consommateurs de Guinée (UDCG), qui exige toutefois plus de transparence dans la gestion de la situation.
Ce mardi 22 juillet 2025, M’bany Sidibé, président de l’UDCG, a exprimé sa satisfaction quant à la décision gouvernementale, qu’il qualifie de “mesure de protection de la santé publique”. Toutefois, il n’a pas manqué de critiquer la prolifération anarchique des unités de production d’eau, souvent installées sans contrôle rigoureux, et a mis en cause l’Office national du contrôle de qualité (ONCQ).
« Nous saluons cette décision, mais nous avons besoin de clarté. Sur les 3 100 unités, 1 724 ont été fermées. Il en reste 1 376. Quelle est leur situation réelle ? Quelles normes ont-elles respectées ? Le ministère doit publier la liste des unités autorisées et les normes appliquées », a déclaré M. Sidibé.
Des certificats délivrés à des entreprises non conformes ?
Le président de l’UDCG va plus loin en accusant l’Office national du contrôle de qualité d’avoir délivré des certificats à des unités ne respectant pas les normes sanitaires.
« L’ONCQ doit s’expliquer devant les Guinéens. Beaucoup d’unités affichaient des autorisations délivrées par cet office, alors qu’elles n’étaient pas conformes. Nous n’excluons pas une saisine devant les autorités compétentes », a-t-il averti.
Il évoque également la qualité douteuse de certaines eaux embouteillées, dénonçant la présence de résidus, d’arrière-goûts, voire de substances chimiques nocives.
« On parle d’eau minérale, mais beaucoup utilisent simplement de l’eau de forage, sans aucun respect des conditions d’hygiène. C’est un vrai danger pour la santé des consommateurs », a-t-il martelé.
La SEG pointée du doigt, des eaux interdites toujours en circulation
M’bani Sidibé a aussi interpellé la Société des Eaux de Guinée (SEG), qu’il accuse de ne pas fournir une eau potable accessible à tous :
« La SEG ne produit pas. Il n’y a pas d’eau dans les robinets, et pourtant les citoyens ont besoin d’une eau saine. »
Concernant les eaux interdites, l’UDCG dénonce le laxisme du ministère du Commerce : « Malgré les interdictions, ces eaux sont toujours vendues dans les boutiques et marchés. Le ministère a juste commencé par Dixinn, en publiant quelques images sur Facebook. Ce n’est pas suffisant », a-t-il déploré.
Campagne de sensibilisation et appel à la régulation des prix
Face à cette situation, l’UDCG annonce une vaste campagne de sensibilisation, et plaide pour un encadrement des prix de l’eau minérale :
« Il faut que les entreprises respectueuses des normes soient autorisées à reprendre leurs activités. Nous allons nous battre pour que les prix baissent et que les produits conformes soient accessibles à tous. »
Pour finir, M. Sidibé appelle le gouvernement à publier la liste des eaux autorisées à la consommation, afin de guider les consommateurs vers des produits fiables et sains.
Mayi Cissé
L’article Fermeture de 1 724 unités d’eau minérale : « L’Office du contrôle de qualité doit expliquer aux Guinéens comment il travaille » (Union pour la défense des consommateurs) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.