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Face à l’exacerbation des atteintes aux libertés fondamentales, notamment les enlèvements de leaders d’opinion, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme hausse enfin le ton.
Dans un communiqué publié ce jeudi 25 septembre, le Haut-Commissaire Volker Türk a publiquement interpellé les autorités de la Guinée.
M. Türk a sommé le pouvoir de Conakry de libérer les personnes détenues arbitrairement et d’éclaircir les cas de disparitions forcées.
Appel à la levée des interdictions et au respect de l’ordre constitutionnel
À l’approche des prochaines échéances électorales majeures (présidentielles et législatives), le haut responsable Onusien a également réclamé la levée immédiate des interdictions visant les partis politiques et les médias dans le pays.
« Il est essentiel, à l’avenir, que les autorités de transition veillent à ce que les processus visant à rétablir l’ordre constitutionnel soient conduits conformément aux normes et standards internationaux en matière de droits humains, notamment en ce qui concerne la participation du public, l’inclusivité et la transparence. (…). Les autorités militaires en Guinée doivent avant tout lever les interdictions, tout simplement inacceptables, visant les partis politiques et les médias », a déclaré Volker Türk.
Le Haut-Commissaire s’est montré particulièrement inquiet de la hausse des arrestations arbitraires et des disparitions forcées. Il précise avoir connaissance d’au moins dix personnes dont le sort reste inconnu depuis leur interpellation. C’est le cas notamment du coordinateur général du FNDC, Oumar Sylla, dit Foniké Mengué, et du journaliste Habib Marouane Kamara.
Volker Türk a réitéré son appel aux autorités de transition pour garantir des enquêtes indépendantes et impartiales sur tous les cas suspects d’arrestation et de disparition forcée.
Annulation de la grâce présidentielle de Moussa Dadis Camara exigée
Enfin, le Haut-Commissaire a exigé l’annulation de la grâce présidentielle accordée à l’ancien chef de la junte, Moussa Dadis Camara, condamné pour sa responsabilité de commandement dans le massacre du 28 septembre 2009. M. Türk a souligné que le droit international interdit les grâces pour des crimes d’une telle gravité.
Mosaiqueguinee.com