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La Directrice Générale des Elections (DGE) a entamé hier lundi 22 septembre, la publication des résultats provisoires du référendum constitutionnel.
Dans son annonce, Madame Camara Zeinab Touré a fait état d’un taux de participation de 91,4% des électeurs dans les bureaux de vote dépouillés et validés. Un chiffre qui divise certains acteurs politiques concernés qui se sont interessés à ce scrutin qui devrait conduire au retour à l’ordre constitutionnel.
Un pari qui semble loin d’être gagné selon Aboubacar Biro Soumah, président du parti pour le progrès et le changement (PPC).
« Je pense que le retour à l’ordre constitutionnel, chaque guinéen souhaite à ce que le pays puisse retrouver le chemin de la démocratie, mais il faut qu’on le fasse dans les règles de l’art, dans la transparence. Donc nous avons assisté à cette élection mais en réalité, nous avons vu que le peuple de Guinée n’a pas répondu à l’appel de la junte au pouvoir pour participer à cette élection. Je pense bien que beaucoup de guinéens n’ont pas pu se rendre aux urnes pour voter cette fois-ci. Il y a eu un taux d’abstention très élevé. Parce qu’à Conakry, nous avons visité pas mal des bureaux de vote mais aussi du vote qui s’est déroulé à l’intérieur du pays dont nous avons les remontées des informations nécessaires. C’est la première des choses. La deuxième, c’est la non participation des partis politiques dans le cadre de cette élection référendaire. Même s’il n’y a pas eu de candidats, la logique voudrait que comme le Gabon, les partis politiques devaient assister en tant qu’acteurs majeurs dans le cadre de la campagne mais aussi en tant qu’observateurs du déroulement du processus. Mais cela n’a pas été le cas. Donc pour nous, il y a eu des manquements que nous avons constaté. La troisième chose, c’est que l’élection n’a pas été bien préparée. Parce qu’il y a eu beaucoup de manquements au niveau des bureaux de vote: les enveloppes, les procès verbaux, la transparence de de l’élection… Donc en résumé, le résultat qui est sorti ne reflète pas la volonté populaire. C’est pouquoi au PPC, nous demandons au gouvernement de transition et au CNRD d’essayer de corriger ces lacunes, d’ouvrir un dialogue sincère entre eux et la population. Parce que les résultats donnés hier par la DGE ne donne pas de crédibilité à ce scrutin », raille ce leader politique.
Du côté du Congrès Africain pour la Démocratie et le Renouveau (CADRE), le constat est tout autre. Son leader Daniel Kolié qui dit accomplir son devoir civique à l’intérieur du pays affirme avoir constaté une forte mobilisation des élections lors du scrutin.
« Ce que j’ai pu constater parce que j’ai voté en Guinée forestière, dès le matin du 21 septembre, j’ai sillonné pas mal des bureaux de vote, pas mal des sous-préfectures et des villages, j’ai constaté que les populations s’étaient massivement mobilisées. J’ai aussi fait le constat à travers nos fédéraux, dans d’autres préfectures. Donc cela m’amène à dire qu’il y a eu une très grande mobilisation. Donc le taux qui a été annoncé, je pense que c’est un taux qui reflète la réalité. Je suis sûr que le “OUI” va remporter parce que nous avons mené une campagne citoyenne. Déjà la constitution qui a été soumise au référendum a été une constitution proposée par le peuple lui-même. Parce que la démarche qui a été adoptée par le CNT dans le cadre de l’élaboration de cette constitution a été une démarche participative. Donc les populations se reconnaissent dans cette constitution et y a pas de quoi que le OUI ne puisse pas remporter », assure ce leader politique qui, d’ores et déjà se dit optimiste quant à l’adoption de cette loi fondamentale soumise au vote.
« C’est une grande satisfaction à la lecture des premiers résultats partiels de ce référendum. Nous sommes très satisfaits de ces premiers résultats et nous espérons que le reste des résultats va venir encore réconforter la très grande mobilisation des citoyens lors du vote du 21 septembre mais aussi l’écrasante vitoire du “OUI”, espère Daniel Kolié.
Plutôt que l’espoir, au parti pour le progrès et le changement, c’est la désillusion. Et la victoire du OUI sur le NON n’est aucunement une surprise pour Aboubacar Biro Soumah au regard de la tendence actuelle.
« Nous le savons très bien que lorsque sur les trois cent et quelques communes quand les deux cent sont déjà confirmées à 91%, c’est qui ne reflète pas en réalité les suffrages exprimés. Nous pensons que le “OUI” va remporter quelques soit la manière. Parce que quand vous voyez l’allure de la campagne, partout c’était le “OUI”. Donc c’est quelque qui est déjà programmé. C’est ça toujours les élections en Guinée, quand le pouvoir organise rien ne peut l’effrayer. Ce que le pouvoir veut, c’est ce qui va être dicté et c’est ce qui va être fait. Comme pour dire que la DGE est un organe rattaché au ministère de l’Administration du territoire. Vous avez vu même que c’est à 72h de l’élection qu’on a mis un observatoire qui n’a pas pu avoir ses démembrements. Certains membres sont restés à Conakry, donc ils ne pourront pas voir des choses sérieuses. C’est pour cela je vous ait dis les préparatifs, la mise en place des structures, mais aussi en matière logistique, il y a eu des manquements qui ne peuvent pas rendre cette élection crédible », lance Aboubacar Biro Soumah.
Après cette première partie de publication des résultats provisoires, la deuxième est attendue ce mardi. Histoire de respecter le délai de 72h conformément à la loi sur les élections.
Saidou Lébêré
L’article Référendum Constitutionnel : le taux de participation divise les acteurs politiques est apparu en premier sur Mediaguinee.com.