Makanéra défend le bilan du candidat Doumbouya : “49 % avec CBG contre 15% avec Simandou, cette comparaison manque de rigueur”

À quelques heures de la clôture de la campagne présidentielle, le directoire de campagne de la Génération pour la Modernité et le Développement (GMD) s’active pour convaincre l’électorat guinéen en faveur de son candidat.

Le Pôle Mobilisation et Animation politique, dirigé par l’ancien ministre Alhoussein Makanéra Kaké, était face aux médias ce mercredi 24 décembre 2025, à la Maison de la presse située au quartier Minière dans la commune de Dixinn. Objectif : présenter le bilan et le projet de société du candidat Mamadi Doumbouya.

Ce soutien inconditionnel de « l’homme du 5 septembre » a passé en revue les points essentiels du document de campagne, mettant en avant le projet Simandou.

« C’est pourquoi je vais structurer le projet de société autour du projet phare Simandou. Vous savez, Simandou, c’est 4 milliards de tonnes de minerai de fer. Et j’ai entendu beaucoup de politiques et même certains directeurs parler de Simandou en le comparant à la CBG. Je vous dis, cette comparaison manque de rigueur et je vais vous le démontrer. La CBG, la Compagnie des Bauxites de Guinée, c’est vrai : la Guinée détient 49% et les partenaires étrangers 51%. Mais plus je connais le montage financier de la CBG, plus j’ai du respect et de la considération pour le Président Mamadi Doumbouya et l’équipe de Djiba Diakité.

Lors de la construction des infrastructures historiques de la CBG, la Guinée a été le principal bailleur de fonds. Sur les investissements industriels, la Guinée a financé 43% du total. Sur l’investissement global, la Guinée a financé 65%, contre 35% pour nos partenaires. Alors quand j’entends dire que ceux qui ne sont pas universitaires, qui ne sont pas docteurs, et qui étaient formés à William Ponty — l’école des instituteurs à l’époque coloniale — ont obtenu 49%, tandis que les grands intellectuels que nous sommes n’auraient obtenu que 15% à Simandou, c’est qu’ils n’ont rien compris. À la CBG, nous sommes le premier investisseur avec 65% mais nous n’avons que 49%. À Simandou, nous n’avons rien payé et nous avons 15%. Ces 15%, c’est un cadeau », indique-t-il.

Makanéra Kaké a poursuivi sur la question des infrastructures : « On vous a dit que les rails — les 130 km — la cité et le port ont été construits par la Guinée via une dette auprès de la Banque mondiale. Mais ce qui est révoltant, c’est que pour le droit d’accès au chemin de fer, le standard mondial est de 4 dollars la tonne de bauxite. À la CBG, vous savez combien elle paie ? 0 sur 115 dollars. Cela signifie que si l’on transporte 20 millions de tonnes cette année à Kamsar, la Guinée devrait gagner 80 millions de dollars sur les rails, alors qu’avec le tarif actuel, nous aurons moins de 20 millions de dollars. Je veux que vous reteniez cela. Et je lance le défi à quiconque n’est pas d’accord de venir discuter avec moi : je prouverai que ce que Djiba Diakité et son équipe ont fait, sous le leadership du Général Mamadi Doumbouya, est une prouesse. »

Concernant les retombées du projet Simandou, il estime que le choix entre la CBG et Simandou est clair : « C’est vrai, j’ai entendu le ministre du Budget dire que pour une petite période, il bénéficie d’une dérogation où il ne doit payer que 15%. Mais même à 15%, nous aurons 150 millions uniquement sur l’impôt, ce qui reste supérieur aux dividendes reçues aujourd’hui.

Mais où est le génie ? Le chemin de fer, le port et la cité appartiennent déjà à la Guinée à travers la CTG, alors que nous n’avons dépensé aucun franc. Nous avons 15% sur l’exploitation du chemin de fer et, au bout de 30 ans, le chemin de fer nous revient. »

Face aux critiques qui évoquent les impacts environnementaux et la faible capacité des mines à développer un pays, Makanéra réplique : « Ce ne sont pas les mines qui développent un pays, c’est le cerveau qui développe. »

Robert Kourouma et Lébêré Baldé

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