Recrudescence des cas de viol : Oumou Khaïry Diallo dénonce l’impunité, un facteur non négligeable

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Visiblement, les violences faites aux femmes sont loin d’être éradiquées en Guinée. Si les féministes ont longtemps dénoncé les abus dont sont victimes les femmes, le phénomène peine à être contré.

Des cas de viol sont enregistrés du jour au lendemain. Récemment, deux nouveaux cas ont retenu l’attention des activistes.

Il s’agit d’un viol perpétré sur une petite fille de 10 ans par son tuteur au quartier Lansanaya à Conakry, qui est décédée le 15 septembre 2025.

Le second concerne une petite fille de 3 ans, violée par un jeune de 25 ans en état d’ébriété à Kindia.

Ces nouvelles laissent sans voix la directrice exécutive du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée.

« Notre société est en train de devenir le théâtre des violences à l’encontre des filles, où même les plus petites ne sont pas épargnées. Des fillettes de moins de 14 ans ou d’à peine 10 ans sont violées à tous les coins de rue. C’est vraiment déplorable, nous perdons de notre humanité et les jeunes filles deviennent des proies sexuelles. Aucune n’est épargnée. Ce qui est plus grave est que, généralement, ces cas sont commis par les personnes qui sont censées nous protéger : un parent, un tuteur, comme le cas de la petite Sayon, violée par son tuteur jusqu’à ce qu’elle perde la vie », a déploré d’emblée Oumou Khaïry Diallo au micro de Mosaiqueguinee.com, ce mercredi 17 septembre 2025.

L’activiste des droits des filles pointe du doigt l’impunité qui, selon elle, favorise les violences en Guinée.

« Tant que les auteurs ne seront pas sanctionnés à la hauteur de leurs actes, et tant qu’ils ne serviront pas d’exemple pour dissuader les autres, ils continueront de se croire tout permis », a-t-elle dénoncé.

Face à cette situation regrettable, Oumou Khaïry Diallo rappelle que l’État doit jouer un rôle dans la prévention de ces violences.

Selon elle, les autorités doivent trouver des stratégies pour mettre un terme à la banalisation des violences sexuelles dans le pays.

« Il doit aussi mettre en place des mécanismes de protection efficaces pour que chaque fille se sente en sécurité, quel que soit son environnement. Dans la prise en charge des victimes, il est essentiel de garantir un accompagnement complet : médical, psychologique, juridique et social, et gratuit à tous les niveaux. Une fillette victime de viol ne doit pas seulement être soignée ; elle doit être soutenue pour se reconstruire et réintégrer dignement la société, pour celles qui survivent. », a-t-elle conseillé.

Au-delà de prendre des mesures pour la prise en charge des victimes, Oumou Khaïry Diallo précise que l’État doit s’assurer que la justice soit ferme et exemplaire.

Pour y arriver, il faudrait que des enquêtes sérieuses soient menées pour que chaque auteur de violence soit puni à la hauteur de ses actes, estime-t-elle.

Hadja Kadé BARRY

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