“Plus de 3 mois sans traitement…” : l’appel bouleversant de Fatoumata Bah, très malade à l’hôpital Ignace Deen

Madame Thierno Fatoumata Bah, résidente à Kindia, souffre depuis 2 ans et 7 mois d’un œdème lymphatique chronique des membres inférieurs, communément appelé éléphantiasis ou lymphœdème éléphantiasique. Cette pathologie se caractérise par une accumulation anormale de lymphe dans les tissus, entraînant un gonflement progressif et invalidant des jambes. Malgré plusieurs tentatives thérapeutiques, son état clinique reste inchangé.

Transférée à Conakry pour des soins, il y a plus de trois mois, elle est actuellement hospitalisée dans un service hospitalier sans prise en charge médicale adéquate ni appui financier. De nos jours elle se trouve dans une impasse thérapeutique en raison du manque de moyens.

État clinique et conditions de vie en milieu hospitalier

Clouée au lit, Madame Bah souffre de douleurs chroniques, d’insomnie sévère, et présente une incapacité fonctionnelle majeure. Elle dépend entièrement de ses enfants pour ses besoins élémentaires, y compris les soins d’hygiène et les mouvements corporels. Malgré l’attention du personnel soignant, son état nécessite un traitement plus avancé.

Dans un entretien accordé à Mediaguinee, sur son lit de malade, se tordant de douleurs, Thierno Fatoumata Bah  a exprimé ses inquiétudes en ces termes : « Depuis mon arrivée ici, il y a trois mois et deux semaines, je n’ai observé aucune amélioration. Aucun traitement spécifique n’a été initié pour cibler la pathologie dont je souffre ».

Examens réalisés et besoin d’évacuation sanitaire

Plusieurs examens médicaux ont été effectués, notamment un scanner et divers examens et de quelques injonctions et des médicaments. Mais en dépit de tout cela, aucun traitement ciblé, ni prise en charge chirurgicale n’a pu être entrepris jusqu’à présent, faute de moyens financiers, nous apprends-t-on. 

À en croire cette vieille dame âgée de 70 ans , «une intervention chirurgicale spécialisée serait nécessaire. Cependant, la structure actuelle ne dispose pas du matériel opératoire requis, notamment un lit opératoire adapté pour ce type d’intervention»

Conséquences physiques et psychologiques

Depuis le début de sa maladie il y a près de trois ans, elle est contrainte de rester dans la même position, adossée à des coussins, sans pouvoir ni s’asseoir ni se coucher confortablement. Cette immobilité prolongée a entraîné des lésions cutanées au niveau des membres inférieurs, ainsi que des douleurs généralisées persistantes. « Mes jambes sont toujours enflées, je ne peux pas les soulever. Je n’arrive ni à me coucher ni à m’asseoir normalement. Je reste éveillée toute la nuit, adossée. Je suis fatiguée. Être souffrante pendant autant d’années, sans évolution, est une épreuve très difficile », témoigne-t-elle.

Elle ajoute également qu’elle souffre de malnutrition. « Lorsque je prends un petit déjeuner le matin, il m’arrive de ne plus rien manger jusqu’au lendemain. »

Appel à l’aide des autorités et des bonnes volontés

Malgré la souffrance, Madame Thierno Fatoumata Bah garde l’espoir de retrouver sa santé. Elle lance un appel solennel aux autorités gouvernementales, aux institutions humanitaires, aux organismes publics ainsi qu’à toute personne de bonne volonté. « Je n’ai pas choisi d’exposer ma douleur dans les médias, mais en tant que personne démunie, je n’ai pas d’autre choix. Mon vœu le plus cher est de guérir. Je tends la main au Président de la République, Chef de l’Etat, à l’ensemble du Gouvernement, à tous les croyants, aux autorités, aux philanthropes, pour m’aider à bénéficier d’une prise en charge médicale adéquate ou à être évacuée vers une structure spécialisée. Pour l’amour de Dieu et de son Prophète (Paix et Salut sur Lui), venez à mon secours», a-t-elle lancé. 

Le numéro pour l’assistance : 610670706

(Son interview à lire très prochainement)

Mamadou Yaya Barry & Robert Kourouma 

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