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Le Portugais Paulo Jorge Rebelo Duarte a été nommé, ce lundi 11 août 2025, nouveau sélectionneur du Syli National senior par la Fédération Guinéenne de Football. Au lendemain de cette décision, Guinéenews a recueilli les réactions de plusieurs journalistes sportifs guinéens. Si certains y voient un choix par défaut, d’autres estiment qu’il est l’homme de la situation.
À quelques heures de la première conférence de presse du technicien, prévue ce mardi 12 août à la plage de Camayenne, les avis divergent.
Un choix par défaut, faute de moyens
Mamadou Bhoye Bah, journaliste à Refletguinée : « aujourd’hui, le choix est tombé sur Duarte. Ce n’est pas mal, car il connaît un peu l’Afrique. Mais pour moi, c’est un choix par défaut. Si cela ne tenait qu’à moi, on serait allé chercher un gros calibre, comme Hervé Renard ou Vahid Halilhodžić.
Tout dépend de l’engagement et des objectifs du pays. La Guinée est un pays où le football est roi, mais les investissements conséquents ne sont pas faits.
Le salaire que vous proposez à Duarte, vous ne pouvez pas le proposer à Hervé Renard ou Halilhodžić. C’est sur ce plan que la Guinée a manqué l’opportunité de recruter un entraîneur d’un rang supérieur. Cette nomination résulte avant tout de contraintes budgétaires», estime-t-il.
Laisser la main libre au sélectionneur
Lounceny Camara, journaliste à Ledjely, insiste sur la nécessité de donner au nouvel entraîneur une liberté totale dans la gestion de l’équipe.
« L’un des problèmes à éviter, c’est de ne pas lui laisser les mains libres. On ne peut pas nommer un sélectionneur et ensuite lui imposer des contraintes.
En Afrique, c’est fréquent : on nomme un entraîneur mais on ne lui donne pas le temps de travailler. Le cas de Kaba Diawara est parlant. Il avait commencé un bon travail, mais dès que les résultats tardaient, on a précipité la fin du projet.
Une équipe nationale, ce n’est pas un club. Il faut du temps pour trouver des automatismes. En club, on travaille au quotidien. En sélection, ce n’est pas le cas. Il faut donc lui laisser la main libre », soutient-il.
« L’homme de la situation »
Mohamed Chérif, journaliste à Espacefoot, Paulo Duarte correspond parfaitement au profil recherché : « parmi tous les postulants, c’était pour moi le technicien idéal. Son expérience sur le continent, son parcours, mais surtout son caractère en fait un bon choix. Il est passé par le Togo, le Burkina Faso et a terminé 3ᵉ à la CAN 2017 avec les Étalons.
C’est un entraîneur qui impose une rigueur de travail, à l’image d’un Hervé Renard ou d’un Jürgen Klopp. Nous avions besoin d’une telle discipline pour pousser les joueurs à se surpasser.
Je me réjouis de cette nomination et j’espère qu’il pourra redresser une équipe absente de la CAN 2025 et en difficulté dans les éliminatoires du Mondial. »
Poursuivre l’héritage de Kaba Diawara
Tènèma Dumbouya, journaliste à Bonheur FM : « on a vu les réformes engagées par Kaba Diawara. Même si l’équipe n’était pas encore au top, il y avait un fond de jeu et une vivacité encourageants .
J’espère que Paulo Duarté fera mieux que ses prédécesseurs, avec sa touche personnelle, pour rendre le Syli compétitif, tant sur la scène africaine que mondiale. »