Mamou : un pick-up de la gendarmerie fauche plusieurs motards, bilan deux morts

il y a 2 heures 12
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Un grave accident de la circulation impliquant un pick-up de la gendarmerie a coûté la vie à deux personnes hier lundi 17 novembre aux environs de 19 h à la Colline.

L’accident s’est produit au quartier Kimbely 1, dans la commune urbaine de Mamou. Les faits ont provoqué une vive tension dans la zone, poussant les forces de l’ordre à utiliser du gaz lacrymogène pour disperser les attroupements.

Selon plusieurs témoins, le pick-up de la gendarmerie roulait à vive allure en descendant la colline qui mène vers le cœur du quartier. A son retour, il a d’abord percuté un piéton, avant de racler un second et emporter plusieurs motos stationnées au bord de la route. Le pick-up a finalement terminé sa course devant un bar-café très fréquenté de la zone.

Interrogé par notre rédaction, Mohamed Lamine Dramé, président du quartier Kimbely 1, décrit une scène chaotique :« Pendant que j’étais à la mosquée pour la prière du crépuscule, j’ai reçu un appel annonçant l’accident. À mon arrivée, les agents utilisaient du gaz lacrymogène pour disperser la foule. J’ai dû courir à quatre pattes pour rentrer chez moi, car sous l’effet du gaz, je ne voyais plus rien. Lorsque la situation s’est calmée, je suis revenu sur les lieux. On m’a informé que le pick-up roulait très vite lorsqu’il est entré dans le quartier. En redescendant la colline, il a percuté un piéton sur sa gauche, raclé un second, puis plusieurs motos, avant de finir sa course devant un bar. »

Selon lui, la violence du choc n’a laissé aucune chance à certains des motards impliqués. Deux motos se retrouvaient coincées sous le véhicule après l’impact. D’autres motos étaient déjà embarquées dans le pick-up.

À la suite de l’accident, des jeunes en colère se seraient attaqués au pick-up avec des cailloux. En réponse, les forces de sécurité ont à nouveau fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

La panique s’est rapidement propagée dans tout le quartier. Craignant une escalade de la tension, plusieurs commerçants ont précipitamment fermé leurs boutiques. La zone est restée sous haute tension jusque tard dans la soirée.

Le périmètre a été bouclé, empêchant tout accès aux lieux de l’accident.

Le pick-up a ensuite été tracté vers la gendarmerie.

L’une des victimes, menuisier de profession, serait sortie juste quelques minutes plus tôt pour acheter de l’attiéké, selon les informations recueillies sur place.

Une enquête devrait être ouverte pour situer les responsabilités et faire la lumière sur les conditions dans lesquelles le véhicule de la gendarmerie a provoqué l’accident.

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