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Dans le cadre de la lutte contre les Violences Basées sur le Genre (VBG), notamment les Mutilations Génitales Féminines (MGF) et les Mariages d’Enfants (ME), le Centre d’Autonomisation et d’Entrepreneuriat des Femmes et des Filles, avec l’appui technique et financier de l’UNICEF-Guinée, a organisé ce mardi 9 décembre une journée d’orientation à l’intention des responsables des 13 communes de Conakry. Cette activité s’inscrit dans le cadre de l’exécution du programme de coopération 2024-2028.

La rencontre a regroupé les secrétaires généraux des 13 communes de Conakry ou leurs adjoints, les conseillers communaux ainsi que les membres des délégations spéciales. L’objectif était de renforcer leurs capacités sur les thématiques liées aux VBG, particulièrement les MGF et les ME, afin d’accroître leur niveau de responsabilité et d’implication dans la prévention et la prise en charge de ces pratiques.
Souhaitant la bienvenue aux participants, l’inspectrice régionale de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables de la ville de Conakry, Mme Sarah Kondé, a souligné l’importance de ces échanges pour adopter une vision commune et harmoniser les décisions en matière de protection de l’enfance.

« C’est une situation récurrente. Il est normal de vous inviter afin d’échanger, de partager des informations utiles pour faciliter les décisions et l’accompagnement sur le terrain. En tant que représentants des services déconcentrés, vous êtes des maillons essentiels de la chaîne, car vous vivez quotidiennement avec les populations dans les quartiers et communes », a-t-elle expliqué.

Facilitateur de la rencontre, Farah Djiba Kamano a précisé les principaux axes des discussions : « Le premier objectif est de renforcer les connaissances des participants sur les MGF et les mariages d’enfants. Le second concerne les modalités pratiques de leur implication dans la promotion de l’abandon de ces pratiques, à travers l’identification d’actions concrètes à mettre en œuvre à l’issue de cette séance d’orientation. »
L’initiatrice du projet, Mme Fofana Finie Sylla, cheffe de la section régionale de l’Enfance à Conakry, a justifié la pertinence de l’approche communautaire.

« Nous avons sollicité ces autorités parce qu’elles sont les premières responsables au niveau des communes. Les violences s’exercent surtout au sein des familles et des quartiers. Il est donc essentiel d’impliquer les présidents des délégations spéciales, qui sont les premiers représentants des communes et les mieux placés pour gérer ces situations », a-t-elle expliqué.
« En les formant sur les VBG, notamment les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants, nous voulons qu’ils soient suffisamment outillés pour prendre des décisions appropriées et contribuer efficacement à la promotion et à la protection des droits des filles dans leurs communes », poursuit-elle.
Venu lancer officiellement cette séance d’échange au nom de la Gouverneure de la ville de Conakry, le directeur de cabinet (DC) du Gouvernorat, Mohamed Sidi Sacko, a rappelé que les MGF et les mariages d’enfants constituent des pratiques profondément ancrées dans certaines coutumes, mais représentent l’une des formes de VBG les plus préjudiciables à la santé physique et psychologique des filles et des femmes.

« C’est pourquoi, avec l’appui de ses partenaires, l’Inspection régionale s’engage aux côtés des autorités à tous les niveaux pour condamner publiquement ces pratiques. Les violences, notamment les MGF et les mariages d’enfants, sont aujourd’hui un véritable problème de développement, au regard de leur ampleur et de leurs conséquences dans notre pays », a-t-il déclaré.
Selon lui, l’éradication de ces phénomènes passe impérativement par une action collective et coordonnée : « Ces pratiques sont fondées sur des constructions sociales sans bases réelles. Elles ne se retrouvent ni dans le Coran, ni dans la Torah, ni dans la Bible. Il n’existe donc aucun fondement religieux pouvant justifier la destruction de la vie de nos enfants », a-t-il martelé.

Mohamed Sidi Sacko a enfin insisté sur la nécessité d’une implication multisectorielle : « La participation de tous est indispensable : autorités communales, chefs de quartiers, leaders religieux et communautaires, organisations de la société civile et personnel de santé. Leur rôle est primordial pour obtenir une transformation sociale positive et éradiquer durablement les violences, en particulier les mutilations génitales féminines et les mariages d’enfants. »
Il a rappelé que, par son adhésion aux instruments juridiques internationaux de protection des droits des femmes et des filles, la Guinée s’est engagée à éradiquer toutes les formes de violences qui entravent leur épanouissement.
Mamadou Yaya BARRY
L’article Les responsables communaux outillés sur les VBG, MGF et ME : ‘’ces pratiques ne se retrouvent ni dans le Coran, ni dans la Torah, ni dans la Bible’’ (DC Gouvernorat de Conakry) est apparu en premier sur Mediaguinee.com.
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