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Aujourd’hui, le téléphone est devenu un outil indispensable dans notre vie quotidienne. Nous l’utilisons pour communiquer avec nos proches, pour nous informer, pour nous divertir. Mais qu’en est-il de son impact sur notre vie sociale et familiale ? Les membres d’une même famille passent-ils plus de temps à regarder leur écran qu’à se parler ? Le téléphone, mal nécessaire ou véritable poison pour les liens sociaux ?
Pour répondre à toutes ces questions, notre rédaction est allée dans les rues de Conakry, à la rencontre de plusieurs utilisateurs de cet outil numérique. Pour la plupart des gens interrogés, ils s’est avéré qu’il est difficile passer une journée sans téléphone. Cet objet, utilisé à la fois pour le travail, les loisirs et la communication est devenu incontournable dans nos vies. Pourtant, derrière cette dépendance se cache une réalité moins joyeuse, surtout lorsqu’il s’agit de la vie familiale.
Atable, au lit, partout, il règne. Des témoignages recueillis ici et là montrent à quel point les relations entre parents et enfants, mais aussi entre époux et proches, se sont détériorées avec l’invasion des smartphones.
Oumar Tolo Diallo, croisé avec des amis, le constat est amer : « Le téléphone est devenu un mal nécessaire. Aujourd’hui, en famille, plus de place à la communication : parents et enfants chacun avec son écran… Mes enfants, les plus âgés ne jouent même plus avec les plus petits. C’est comme s’ils vivaient dans un monde virtuel. Je me demande dans dix ans, comment sera la vie en famille ? », a t-il témoigné.
Même son de cloche chez Joachim Haba, la soixantaine, qui regrette la chaleur d’antan : « Nous avons eu la chance de vivre le temps des contes et des histoires avec les plus âgés. Aujourd’hui, tout le monde est plongé dans son téléphone. Mon fils et sa femme ont même donné un téléphone à leur bébé qui ne sait même pas parler. C’est écœurant. Le monde va à l’envers avec ses téléphone, beaucoup n’ont plus le temps même pour aller saluer à un lieu de décès, ils compatissent par un simple coup d’appel, plus de vie sociale, parfois même étant en famille, moi je me sens nostalgique. Et je me demande dans 10 ans, comment seront les relations familiales ? »
Sa belle-fille, Madame Haba Fideline, témoigne aussi de l’impact du téléphone sur son couple : « Un jour, nous étions assis au salon, chacun avec son téléphone. Mon mari a eu faim, il m’a appelé deux fois, je n’ai pas entendu. Il s’est fâché en disant que je donnais plus d’importance à mon téléphone qu’à son ventre. Moi j’ai répliqué en lui disant nous étions tous les deux avec nos téléphones. Si tu m’as m’appelée, je n’ai pas entendu, cela ne devait pas poser de problème, parles moi doucement. Et lui, il s’est énervé et il a même refusé de manger le repas que je l’ai apporté. Depuis, nous avons décidé de nous accorder parfois du temps sans téléphone, sinon même au lit, chacun était plongé dans son écran », dira-t-elle.
Pour d’autres, le problème n’est pas le téléphone en soi mais l’usage qu’on en fait. Lamine Touré, autour d’un thé, s’indigne. « Le vrai problème, ce sont les réseaux sociaux. Hier encore, il y a eu un accident mortel entre Sonfonia T7 et T8. Pendant que les victimes gisaient dans le sang, les premières personnes sur place filmaient pour Facebook au lieu de les secourir. On n’a plus de limites, plus de sentiments pour l’autre, à cause du téléphone. »
Mais tous ne le voient pas du même œil. Pour Safiatou Baldé, gérante d’un kiosque de loterie, le téléphone est avant tout un allié. « Il me permet de rester en contact avec mes proches à l’étranger, de travailler à distance, de gérer mes affaires. C’est mon deuxième bureau, mon anti-stress. Bien sûr qu’il y a des inconvénients, mais comme les médicaments, tout a ses avantages et ses défauts. »
Enfin, le médecin, Dr Moussa Keïta, nuance le débat avec une approche clinique. « Le téléphone peut sauver des vies : appels aux urgences, suivi médical, applications de santé. Mais son usage excessif entraîne douleurs cervicales, troubles du sommeil, anxiété et même dépression. La clé reste la modération : limiter le temps d’écran, prendre des pauses et éviter les excès. »
A cette allure, est-ce nous sommes maître de nos écrans ? Où déjà leurs esclave ?
Christine Finda Kamano
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L’article Le téléphone, un mal nécessaire devenu poison social est apparu en premier sur Mediaguinee.com.