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Accusée d’être responsable de la pollution de l’eau distribuée dans les robinets à Conakry, la Compagnie des bauxites de Kindia (CBK) a dépêché, ce mardi 8 juillet 2025, une équipe à Débélé pour clarifier les inquiétudes persistantes autour de la qualité de l’eau, notamment à proximité des installations minières. La démarche visait à comparer la qualité de l’eau à l’extérieur et à l’intérieur des installations. À l’occasion de cette visite de terrain sur le fleuve Samou, à Kindia, plusieurs responsables de cette société minière ont assuré que leurs activités n’avaient aucun impact négatif sur l’environnement, en particulier sur les ressources en eau.
La délégation était composée du Directeur des mines de la CBK, d’un environnementaliste, du Directeur adjoint chargé de l’Hygiène, Santé, Sécurité et de l’Environnement (HSSE), ainsi que des journalistes.
Okonov, directeur des mines de la CBK, rassure qu’il n’y a pas de différence entre la qualité de l’eau en amont et en aval des installations minières. Pour lui, toutes les dispositions ont été prises au tour de la mine pour protéger l’eau.
« Vous avez vu la couleur de l’eau là-bas et ici, c’est pareil. De ce côté aussi, il y a deux carrières. Dans un instant, nous irons à un endroit où l’eau entre d’abord dans notre concession, la traverse, puis continue son cours. Vous constaterez que là-bas comme ici, l’eau a la même couleur. Ce que vous voyez là, ce sont des bassins de décantation que nous avons aménagés. Cela permet de contenir l’eau. Avant d’ouvrir une carrière et de démarrer les travaux, il y a toujours une étude environnementale. Lors de la construction de ce pont, la mise en place de ces bassins de décantation faisait partie des exigences. Ils servent à retenir l’eau ici. Nous n’excluons pas l’influence de la pluviométrie. Toutes ces constructions ont été faites en tenant compte des aspects techniques et des données pluviométriques. Les études ont pris cela en considération. Il faut comprendre qu’en cas de fortes pluies, il est possible que les bassins débordent, mais cela peut arriver de manière exceptionnelle, une fois tous les dix ans environ. Il faut également comprendre que la pollution ne vient pas de nous. Nous n’agissons pas délibérément. Tous nos ouvrages sont en bon état. Pendant la saison sèche, nous faisons le curage de ces bassins. Il ne faut pas seulement observer la profondeur actuelle. Le but est de retenir tous les sédiments. En saison sèche, nous les curons complètement, la profondeur devient alors très importante. C’est un grand travail que nous réalisons chaque année, avec des excavateurs et des chargeurs. Nous sommes une entreprise responsable. Les questions environnementales occupent une place centrale dans nos activités. L’eau qui va à Conakry, et même celle que nous consommons ici à Débélé est la même. Il n’est donc pas dans notre intérêt de la polluer. Encore une chose importante, toutes ces infrastructures hydrauliques ont été construites dans les années 1950.ou 1952. À cette époque, la population de Conakry n’était pas aussi dense et la consommation d’eau était faible. Il y a plusieurs facteurs qui influencent aujourd’hui la qualité de cette eau. Comme vous pouvez le constater, nous ne sommes pas la source de cette pollution », a-t-il dit.
Bakary Kaba, chargé de l’environnement à la CBK, rappelle que des efforts sont faits pour éviter toute contamination des eaux environnantes.
« Comme vous avez pu le constater vous-mêmes, nous avons commencé la visite de nos installations et il n’y a pas de source de pollution proprement dite. Vous avez visité la retenue d’eau de la SEG, située à côté de notre site de Grande Chute, et observé la qualité de l’eau. Ensuite, nous sommes allés au barrage de Kaleya, qui se trouve en amont de nos installations ; donc, hors de notre périmètre. Vous avez vu que la qualité de l’eau qui entre dans la mine est la même que celle qui en sort. Il n’y a donc pas d’effet visible de nos activités sur cette eau. Nous avons pris des dispositions. Nous avons construit des bassins de décantation le long des routes minières et autour des carrières. Les carrières sont entourées de gradins, empêchant l’eau de ruisseler vers les ravins. De plus, nous avons un contrat avec l’Office national de contrôle de qualité. Tous les trois mois, ils viennent prélever des échantillons à six points différents dans la rivière Samou et d’autres rivières avoisinantes. Jusqu’à présent, les résultats n’ont jamais révélé de problème de qualité de l’eau. Le dernier prélèvement date de vendredi dernier, et nous attendons encore les résultats », a-t-il souligné.
Pour N’Fally Kaba, directeur adjoint du département Hygiène, Santé, Sécurité et Environnement de RUSAL, cette visite s’inscrit dans une démarche de transparence.
« À travers cette visite, nous voulons montrer à l’opinion nationale et internationale que RUSAL est une entreprise responsable, soucieuse de l’environnement. Les questions environnementales occupent une place de choix dans nos activités, et nous sommes toujours prêts à prendre les mesures nécessaires pour préserver l’environnement et respecter les normes. Nous parlons de ce que nous connaissons et nous limitons nos déclarations aux dispositions que nous prenons pour atténuer l’impact de nos activités. Par exemple, nous sommes allés au barrage de Kaleya, qui se trouve en dehors de nos installations. L’objectif était de comparer la qualité de l’eau qui quitte ce barrage, traverse nos installations et continue son cours. En ce qui concerne la SEG, nous préférons ne pas trop nous avancer, car l’eau est un besoin vital pour tous. À la mine de Débélé, nous consommons cette eau. C’est pourquoi nous faisons tout ce qui est nécessaire pour la préserver », a-t-il indiqué.