Kindia: Le dépotoir municipal de Koliady 1. Vivre à l’ombre d’une décharge.

il y a 3 heures 20
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Un seul dépotoir pour des tonnes de déchets à Kindia. Pour les habitants du quartier Koliady 1, la cohabitation avec cette décharge est devenue un véritable cauchemar.

Mouches, moustiques, insectes nuisibles… et surtout des odeurs insupportables. Le quotidien des riverains est une épreuve permanente, une lutte contre l’invivable. Sans oublier les risques sanitaires, qui touchent particulièrement les enfants.

Des habitants à bout de souffle. 

Mariama Ciré Sylla, riveraine de la décharge de Koliady 1, témoigne :<< Nous souffrons énormément à cause de cette décharge. Depuis qu’ils ont commencé à déverser les ordures ici, personne n’est venu à notre aide. Les moustiques nous fatiguent, les insectes nous piquent, et nos enfants tombent souvent malades. Nous aussi d’ailleurs. Il faut vraiment qu’on nous aide. >>

Même constat chez Salya Camara, autre habitant du quartier :<< Pendant la saison sèche, lorsqu’on met le feu aux ordures, la fumée envahit nos maisons. Les moustiques, même avec une moustiquaire, on n’arrive pas à s’en protéger. Les mouches et les déchets nous fatiguent énormément. >>

À l’origine de ces plaintes, un reproche adressé aux services communaux de Kindia.

Le non-respect de leurs engagements.

Seidouba Sylla, gestionnaire de la décharge communale de Koliady 1, dénonce :<< La commune avait pris l’engagement devant la communauté d’effectuer chaque mois un traitement pour réduire les dégâts causés par les insectes et autres nuisibles. Mais cela n’est pas respecté. Voilà maintenant trois mois qu’aucun traitement n’a été réalisé. Quand je leur rappelle cette promesse, on me répond que ce n’est pas mon problème. Pourtant, les conséquences sont graves : les piqûres d’insectes et de moustiques affectent surtout les enfants, les femmes enceintes et les personnes vulnérables.>>

De son côté, l’Agence communale de l’eau et de l’assainissement reconnaît la difficulté de gestion de ce site. Selon elle, l’extension anarchique des habitations autour de la décharge aggrave la situation.

Lansana Fadil Camara, directeur de l’agence, explique :<< Nous avions signé un contrat avec les riverains, prévoyant un traitement mensuel des déchets et un retournement de la terre pour recouvrir les dépôts. Nous avons aussi distribué des moustiquaires à toutes les familles riveraines. La semaine dernière, nous avons procédé à un retournement de la terre, preuve que le contrat continue d’être exécuté. Mais aujourd’hui, la décharge subit des agressions de la part de certains habitants, et cela constitue un véritable problème. >>

Entre engagements officiels et détresse quotidienne, les habitants de Koliady 1 se sentent abandonnés. Ils réclament des actions concrètes pour désinfecter et assainir leur environnement de vie, afin de ne plus vivre à l’ombre de la décharge.

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