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Le district de Filima est l’une des plus grandes localités de la commune rurale de Kamsar. Actuellement, ce district fait face à une pénurie d’eau potable et un manque notable d’infrastructures routières. Cette situation constitue un véritable calvaire pour les populations locales. Mohamed Tall, président dudit district, décrit une situation devenue insoutenable pour les habitants de sa juridiction.

« C’est un peu difficile. On a des puits où l’on puise de l’eau, mais c’est seulement pendant la saison des pluies que ces puits peuvent nous servir. En dehors de cette période, on est obligé d’aller chercher de l’eau loin, on la transporte dans des bidons, sur des motos, pour la ramener et permettre à la population de se servir. Il y a beaucoup de souffrances à ce niveau. Mais on garde le courage, parce qu’on sait qu’on a aujourd’hui un grand président qui a pris une décision importante pour nous aider. Malgré la souffrance, on garde l’espoir, parce qu’avec notre général-président Mamadi Doumbouya, on sait qu’elle finira par disparaître. Il y a aussi le problème des routes. Dès que tu quittes le goudron sur seulement 100 mètres, pendant cette période, aucun véhicule ne peut passer. Dans tout le district de Filima, il n’y a pas de routes goudronnées, sauf celle qui descend au cimetière. Et pourtant, Filima est l’un des plus grands districts parmi les 14. Nous avons actuellement 19 903 électeurs et 46 bureaux de vote ici. C’est une population importante, et ces manquements en matière d’infrastructures ont un gros impact. Mais encore une fois, nous gardons espoir. Nous demandons aux autorités de nous aider à obtenir de bonnes routes et des caniveaux. Il y a des routes qui ont été simplement mesurées par la commune ou des sociétés, mais il n’y a pas de caniveaux, pas de fossés pour que l’eau puisse s’évacuer. Cela entraîne des inondations. Heureusement, notre maire et la sous-préfète ont convoqué une grande réunion avec la CBG pour qu’elle prenne des dispositions. Nous avons même organisé une marche avec la CBG pour faire l’état des lieux des caniveaux. Ils les ont ensuite nettoyés pour faciliter l’écoulement de l’eau. Mais il y a eu de grosses inondations dans plusieurs zones, notamment de Filima jusqu’à Kassongoni. La CBG a aussi réalisé quelques forages, mais ils n’ont pas été concluants. Certains jours, on a débranché les zones de lavage pour permettre à la population de bénéficier un peu de l’eau, mais c’est insuffisant. Aujourd’hui, la population a beaucoup grandi. Il faut que l’État envisage la construction d’un château d’eau. La population est devenue aussi nombreuse qu’une grande préfecture, notamment à Kamsar. Sans château d’eau, ce n’est pas viable. Il faut soulager les habitants avec un accès fiable à l’eau potable. Le vrai problème de Filima et de Kamsar, ce sont l’eau et les routes », a-t-il dit.
Aboubacar Bouya Bangoura, ancien président du district de Filima, rappelle que depuis plus de 15 ans Filima manque d’eau potable. Selon lui, la zone est bien lotie, mais le manque de route pose des problèmes.

« Ce qui nous gêne le plus ici, ce sont deux choses : d’abord, l’eau potable. Nous n’avons pas d’eau ici. Ceux qui ont les moyens font des forages, mais à part cela, on dépend seulement des puits. Nous demandons au gouvernement de nous aider à résoudre ce problème d’eau. C’est notre plus grande inquiétude. Le deuxième problème, ce sont les routes de notre quartier. Elles ne sont ni goudronnées ni bien aménagées. Le gouvernement doit intervenir pour les arranger. Ces problèmes ne sont pas nouveaux. Cela fait plus de 15 ans qu’on vit cette situation. L’eau est venue, mais elle est allée vers la cité, vers les services d’hygiène. Nous, les citoyens, n’avons rien reçu. On n’a pas de forage, seulement des puits. Il faut que l’État nous vienne en aide. Les routes ne sont pas aménagées non plus. Même si c’est bien loti, ce n’est pas du tout aménagé. De Kamsar à Hamdallaye, tout est bien loti, mais les routes ne sont pas praticables. Filima est le plus grand des 14 districts de Kamsar. Et pourtant, nous sommes oubliés », a-t-il souligné.
Aboubacar Camara, chef de secteur à Kaleyiré, ajoute que la zone manque d’électricité et d’eau potable.

« Nos problèmes ici sont nombreux. Cela fait trois ans qu’on n’a plus d’eau, les robinets sont à sec. On est obligés de boire l’eau des puits. En plus, le courant n’est pas stable. Il s’en va sans prévenir, et nos appareils électroménagers s’abîment à cause de cela. Si tu veux vraiment aider un être humain, il faut lui garantir trois choses : de l’eau, de la nourriture, et de l’électricité. Sans cela, on ne peut pas vivre dignement. Donc, on continue à boire l’eau de puits en attendant que Dieu nous vienne en aide. Dans notre zone, il n’y a qu’un seul forage, et tout le monde se débrouille comme il peut autour de ça. Je lance un appel au gouvernement : qu’il s’occupe de nous directement, pas seulement les sociétés », a-t-il lancé.
Ismael Diallo pour Guineematin.com
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