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Malgré les efforts de la police et de la gendarmerie, la consommation de drogues a atteint un niveau inquiétant en Guinée, détruisant considérablement la jeunesse.
C’est pourquoi, cette problématique de santé publique nécessite une lutte acharnée sous toutes ses formes.
Lors de l’incinération d’une importante quantité de cocaïne, récemment saisie par les services spéciaux de la lutte contre la drogue et le crime organisé, Docteur Thierno Bah, médecin-addictologue et directeur général de l’Institut itinérant de formation de prévention intégrée contre la drogue et autres conduites addictives, a souligné la nécessité de renforcer la lutte contre les stupéfiants.
« Cette saisie significative de cocaïne sur notre territoire démontre la volonté du président de la République de combattre la drogue dans notre pays. Pour nous, acteurs de la prévention, cela est un soulagement, car cela permet de rompre la chaîne d’approvisionnement des stupéfiants », a-t-il déclaré.
Docteur Thierno Bah a ensuite présenté des statistiques à la fois alarmantes et préoccupantes par rapport à ces substances nocives.
« Aujourd’hui, la prévalence de la consommation de la drogue kush, c’est de 0,94%; La prévalence de la consommation de la chicha chez les jeunes filles est de 45,8%. C’est une préoccupation nationale, c’est un problème de santé publique majeur. La prévalence de la consommation de la cocaïne chez nous est de 17% sur les jeunes de la tranche d’âge de 15 à 18 ans », a-t-il énuméré, ajoutant que c’est un problème de santé publique majeur.
« C’est la raison pour laquelle je tiens à remercier le Secrétaire général à la Présidence chargé des services spéciaux, le Colonel Simakan. Depuis son arrivée à la tête de cette institution, il a fait de la lutte contre la drogue une priorité pour les institutions républicaines », a-t-il ajouté.
Le spécialiste a également précisé le rôle de la Guinée dans le trafic international.
« La Guinée a longtemps été considérée comme une plaque tournante du trafic de drogue. Aujourd’hui, nous sommes plutôt une zone de transit où les narcotrafiquants tentent de faire passer la drogue vers les pays occidentaux comme l’Europe et l’Amérique du Nord », a-t-il souligné.
Pour contrer cette menace, il a insisté sur l’importance de la vigilance des forces de défense et de sécurité.
« Il faut les accompagner avec des moyens d’expertise, des moyens techniques et opérationnels. La drogue doit être une préoccupation nationale pour que les institutions internationales puissent nous aider. C’est pourquoi les autorités en charge de la lutte contre la drogue s’efforcent de montrer aux Nations Unies et à la communauté internationale qu’il s’agit d’une priorité pour notre pays », a conclu le point focal de l’office des Nations-Unies de lutte contre la drogue.
Alhassane Fofana