Tirs nourris à Sonfonia Africof : témoignage d’un jeune dont le frère a été atteint par balles

il y a 2 heures 16
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Dans la nuit du vendredi au samedi 27 décembre 2025, des tirs nourris ont troublé le sommeil des habitants de Sonfonia Africof, un quartier de la haute banlieue de Conakry.

Selon plusieurs témoins, ces coups de feu auraient été tirés par des hommes en uniforme et auraient fait des victimes.

Un ressortissant béninois a notamment été atteint par balles dans la matinée, alors que le jour s’était déjà levé. Selon le témoignage de son frère, recueilli par la presse ce samedi, la victime a été touchée dans la cour de leur concession, alors qu’elle n’avait aucun lien avec les événements en cours aux abords de leur domicile.

« Les tirs ont commencé aux environs de 3 heures du matin. Tout le monde était dans la panique dans la maison. J’ai demandé aux autres de rester en bas pour se mettre à l’abri. Vers 6 heures, 7 heures, beaucoup de personnes sont sorties dehors, et lui aussi est sorti. Pendant ce temps, des agents faisaient des patrouilles et entraient dans les maisons. Un monsieur a demandé à mon frère que tout le monde rentre chez soi. Lorsque cela a été dit, tout le monde a commencé à rentrer. Une fois dans la cour, mon frère a suggéré que l’on monte à l’étage pour observer ce qui se passait dehors. Nous sommes montés, mais lui est resté dans la cour. Alors que nous étions déjà à l’étage, j’ai entendu des tirs. Je ne savais même pas que cela se passait ici. Peu après, des personnes m’ont appelé pour me dire de venir sauver mon frère. Quand je suis descendu, j’ai trouvé deux ou trois militaires en train de le frapper, alors qu’il gisait dans une mare de sang, en lui demandant : “Où sont tes amis ?”. Je lui ai demandé ce qu’il cherchait dehors, alors que même les Guinéens fuyaient. C’est à ce moment-là qu’un militaire lui a demandé sa nationalité. Il a répondu qu’il était béninois, et ils ont alors arrêté de le frapper. L’un des militaires lui a même donné ses habits. À ce moment-là, il parlait encore. Je pensais qu’ils allaient l’emmener à l’hôpital, mais ils ont commencé à le trimbaler. Ils ont ensuite bloqué la porte et nous sommes restés enfermés. Vers 8 heures passées, ils sont repartis. Quand nous sommes sortis, nous avons constaté qu’ils l’avaient laissé quelque part, couvert de sang. Je ne sais pas exactement quelle partie de son corps a été touchée, le ventre ou une autre partie », a-t-il raconté.

La victime, âgée d’environ 25 ans, serait probablement décédée d’une hémorragie selon son frère.

« Je ne peux pas dire s’il a été conduit à l’hôpital ou non par ceux qui l’ont emmené. Je ne sais pas s’il est mort, mais vu la quantité de sang qu’il a perdue et la manière dont il était couché, je suis sûr qu’il ne pouvait pas survivre », a-t-il ajouté.

À ce jour, aucune communication officielle du gouvernement ni de la hiérarchie militaire n’a encore été faite sur ces événements.

Mosaiqueguinee.com

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