Des heures de tirs à Sonfonia : « On n’a pas pu dormir avec les enfants »

Des tirs à balles réelles ont été enregistrés dans plusieurs zones du quartier Sonfonia, dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 décembre 2025, suscitant la panique au sein des habitants.

À Sonfonia Africof, une mosquée en chantier a été touchée, causant d’importants dégâts matériels.

Au lendemain des faits, les responsables de l’édifice religieux se sont rendus sur place pour évaluer l’ampleur des dégâts.

« On est venus constater ce qui s’est passé dans notre mosquée, qui est en chantier depuis près de deux ans. Dans la nuit, il y a eu des tirs à Sonfonia Afrikof », explique Diallo Mamadou Saliou, conseiller de la mosquée.

Selon lui, les impacts sont visibles sur plusieurs parties du bâtiment : « Il y a beaucoup de vitres cassées, des tôles et des murs endommagés. Il y a des barres, des tracasses. On est venus pour constater. On ne connaît pas l’origine des tirs, on a commencé à entendre ça vers 4 heures du matin. »

Des habitants sous le choc

Dans le secteur, l’inquiétude est palpable. Plusieurs familles disent avoir passé une nuit blanche.

« On est très inquiets, très inquiets. On n’a pas pu dormir avec les enfants. Tout le monde s’est regroupé dans le salon », témoigne un habitant.

Pas de traces identifiées dans la mosquée

Interrogé sur la présence éventuelle d’indices ou de personnes dans l’enceinte du lieu de culte au moment des faits, le conseiller reste prudent :

« Je ne suis pas au courant de ça. Il y a des nattes en bas parce que des ouvriers travaillent à côté. Peut-être que certains viennent la nuit pour dormir ici, mais on n’a pas constaté de traces particulières. Personne n’a pu sortir pendant la nuit, c’est seulement le matin que les gens ont commencé à se déplacer. »

Un chantier fragilisé

Déjà en phase de finition, le chantier de la mosquée risque désormais de prendre du retard en raison des réparations à effectuer.

« Nous étions proches de l’inauguration, mais il y a beaucoup de choses à refaire. Les travaux sont financés par des contribuables, de pauvres citoyens qui donnent ce qu’ils peuvent », regrette Diallo Mamadou Saliou.

Vers des démarches auprès des autorités

Face à la situation, les responsables de la mosquée envisagent de solliciter un appui officiel :

« On peut adresser un courrier aux autorités compétentes pour essayer de trouver les moyens nécessaires afin de finaliser la mosquée », annonce le conseiller.

Sur les lieux, des résidus de balles, une ceinture suspecte ainsi que plusieurs fissures sur les murs étaient encore visibles lors de notre passage.

Mayi Cissé

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