Guinée: Dr Faya alerte sur des menaces de mort et interpelle le président Doumbouya

il y a 9 heures 30
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Dans une lettre ouverte adressée au président de la Transition, le Général Mamadi Doumbouya, le président du Bloc Libéral tire la sonnette d’alarme sur des menaces de plus en plus pressantes visant sa personne, ses proches et les militants de sa formation politique. Dans ce courrier à tonalité solennelle, il en appelle à la protection de ses droits fondamentaux et dénonce un climat politique de plus en plus répressif.

Le président du Bloc Libéral sort du silence. Face à ce qu’il qualifie de « manœuvres obscures et inquiétantes » autour de ses déplacements et de sa résidence, ce responsable politique affirme avoir été alerté par des sources concordantes sur des tentatives d’enlèvement ou d’atteinte physique le visant directement. Il évoque aussi une surveillance inhabituelle et des comportements suspects dans son entourage immédiat.

Dans sa lettre datée du 14 juillet 2025, il dénonce une « escalade d’intimidations, de disparitions forcées, d’arrestations extrajudiciaires et de répression ciblée » à l’encontre des voix critiques du régime, citant des cas emblématiques comme ceux d’Oumar Sylla alias Foniké Mengué, Me Mohamed Traoré ou encore Mamadou Billo Bah.

Des plaintes restées sans suite

Le président du Bloc Libéral affirme avoir saisi la justice guinéenne depuis le 25 février 2025, en déposant deux plaintes pour menaces de mort et injures, respectivement au parquet général près la Cour d’appel de Conakry et au Tribunal de première instance de Mafanco. Mais à ce jour, selon lui, aucune suite n’a été donnée à ces démarches judiciaires.

Un appel à la responsabilité du Chef de l’État

Se référant à la Charte de la Transition, notamment à ses articles 8, 10 et 23, ainsi qu’aux conventions internationales ratifiées par la Guinée, le leader politique rappelle que l’État a l’obligation de protéger la vie, la liberté et la sécurité de chaque citoyen, quelles que soient ses opinions.
« Ni mon engagement politique, ni mes prises de position publiques ne sauraient justifier que ma vie ou celle de mes proches soient mises en péril », écrit-il. « Mon combat demeure pacifique, légal et résolument républicain. »
Dans une interpellation directe au Chef de l’État, le signataire insiste : « Votre responsabilité personnelle est directement engagée devant l’histoire et devant le droit. »
Un avertissement politique lourd de sens
Sans formuler d’accusation directe, cette lettre sonne comme une alerte grave sur le climat politique et sécuritaire en Guinée. L’auteur appelle le président Doumbouya à « faire preuve de courage d’État » et à « rester fidèle à l’esprit de la Transition », au nom du respect des libertés fondamentales et de la stabilité nationale.

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