Transbordement minier : la Guinée et le Groupe CSL unissent leurs forces pour une logistique maritime innovante

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Ce mercredi 16 juillet 2025, Conakry a accueilli une table ronde stratégique réunissant le Groupe Canada Steamship Lines (CSL) et plusieurs acteurs publics et privés guinéens autour d’un enjeu clé : le transbordement minier. Cette rencontre, à la fois économique et logistique, témoigne d’une volonté commune de bâtir un écosystème performant autour du transport maritime du vrac minier, dans un pays riche en ressources mais encore en quête d’infrastructures structurantes.

Au cours des échanges, Guillaume W. Dubreuil, directeur des affaires externes et des relations gouvernementales du Groupe CSL, a exposé l’approche technologique de l’entreprise : « nos navires auto-déchargeurs n’ont besoin d’aucune infrastructure portuaire. Ils déchargent en haute mer, avec rapidité et efficacité, ce qui permet d’optimiser les chaînes d’exportation », a-t-il expliqué.

Présent à Kamsar depuis plusieurs années, le Groupe CSL joue déjà un rôle actif dans le transbordement de la bauxite vers des navires de grande capacité, au large des côtes guinéennes. Guillaume W. Dubreuil a réaffirmé l’engagement de son groupe : « nous sommes fiers de contribuer au rayonnement logistique de la Guinée à l’international. Notre ambition est claire : nous implanter durablement, créer de l’emploi local et renforcer les capacités nationales. »

Cette dynamique est soutenue par la Délégation générale du Québec en Afrique de l’Ouest, représentée à Conakry par Iya Touré, ancien cadre du secteur minier québécois. Connaisseur du potentiel de CSL, il a déclaré : «CSL est un leader mondial du transbordement. En les amenant en Guinée, notre objectif est de créer un effet d’entraînement : rehausser le niveau technologique et renforcer la formation technique locale. »

Le projet Simandou et l’agenda stratégique Simandou 2040 s’inscrivent dans cette vision. Pour Iya Touré, le transbordement minier est un levier fondamental : « c’est un secteur technique qui exige des compétences pointues. Il faut s’appuyer sur des experts. CSL peut devenir un modèle, un ‘benchmark’, pour les futurs opérateurs du maritime guinéen. »

De son côté, Diana Kouyaté, directrice générale de l’Agence de Promotion des Investissements Privés (APIP), a salué l’initiative. Elle a souligné que la table ronde visait à faire connaître les technologies et méthodes de CSL, tout en favorisant des synergies concrètes : « notre rôle est d’accompagner CSL dans sa compréhension de l’environnement d’investissement en Guinée, et de faciliter les connexions utiles avec les entreprises locales et les institutions publiques. »

Pour elle, cette coopération représente un levier stratégique pour renforcer la chaîne de valeur minière et jeter les bases d’un partenariat durable avec des entreprises canadiennes à forte valeur ajoutée : « le développement économique de la Guinée repose sur des alliances solides. CSL, avec son expertise logistique, incarne parfaitement le type de partenaire que nous souhaitons attirer. »

Alain Carrier, directeur des services économiques pour l’investissement au Québec, a élargi la perspective : « notre engagement va au-delà de CSL. Nous souhaitons voir davantage d’entreprises québécoises s’implanter en Guinée. Cette table ronde est un pont, un catalyseur pour dynamiser nos échanges bilatéraux. »

Enfin, l’investissement dans la formation technique et professionnelle a été identifié comme un axe majeur : « quand on forme nos jeunes, on attire les investisseurs. Et cela produit un impact durable pour toute l’économie guinéenne », a conclu Iya Touré.

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