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Depuis plusieurs semaines, les ressortissants Guinéens sont exposés à une situation tragique d’un autre siècle à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.
Mamoudou Keïta, né en 2002 et originaire de Siguiri, est décédé dans la matinée de ce vendredi 19 septembre 2025, après plusieurs jours de souffrance, dormant à même le sol et à la belle étoile.
Refoulé de la Mauritanie pour défaut de documents légaux, Mamoudou Keïta et plusieurs autres Guinéens se sont retrouvés bloqués à la frontière sénégalaise, précisément à Rosso, où ils passaient la nuit dans la cour de la Croix-Rouge. Selon nos informations, les autorités sénégalaises leur auraient refusé catégoriquement l’entrée sur le territoire, faute de papiers en règle.
Affaibli et malade, Mamoudou a vu son état de santé se dégrader dans la nuit d’hier. Transporté d’urgence à l’hôpital, il y a finalement rendu l’âme.
« Ils dormaient dans la cour de la Croix-Rouge. Mais comme ils ont duré là-bas sans aucune solution, ils en ont été chassés. On a tout fait auprès des autorités pour avoir des laissez-passer, sans succès. Et malheureusement, Mamoudou Keïta a rendu l’âme aujourd’hui dans des conditions très déplorables. Il était tombé mercredi, alors qu’il était assis avec ses amis », a raconté notre interlocuteur.
Poursuivant son récit, il a confié qu’à ce jour, ni les autorités sénégalaises, ni celles de la Mauritanie ne veulent les accueillir sur leur territoire. Leur situation est critique, selon ses propres termes.
« On est bloqués à la frontière ici à Rosso, côté Sénégal. On n’a pas de solution pour pouvoir passer et espérer rejoindre la Guinée. On dort dehors et nous quémandons pour survivre. Aujourd’hui, notre situation est critique. Ni les Sénégalais, ni les Mauritaniens ne nous acceptent. On est abandonnés à nous-mêmes ici », a-t-il dit.
Depuis plusieurs mois, nous a confié un autre informateur, les autorités guinéennes sont au courant de la situation qui prévaut à la frontière sénégalo-mauritanienne. Mais, « elles ont négligé leur cas jusqu’à ce que la Croix-Rouge les a chassés de sa cour ».
« Ils sont près d’une centaine. Les autorités sont toutes informées. La situation est très critique ici actuellement », a ajouté notre source.
Nos tentatives pour avoir un répondant au ministère des Affaires étrangères sont restées vaines.
MohamedNana BANGOURA