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A Tomboko, dans la sous-préfecture de Doko, préfecture de Siguiri, l’or ne manque pas… mais l’eau potable, si. Malgré une activité minière intense, les habitants de ce district sont confrontés à une pénurie chronique d’eau. Bornes-fontaines hors service, sources polluées, puits artisanaux incertains : le quotidien y est un véritable parcours du combattant, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la région de la Savane.
Avec une population estimée à plus de 30 000 habitants, Tomboko vit une contradiction frappante. L’orpaillage artisanal constitue l’activité principale, mais l’accès à l’eau potable demeure un défi majeur. La plupart des bornes-fontaines sont hors d’usage, ce qui complique fortement la vie des populations.

« Parfois, nous avons du mal à faire la cuisine à cause du manque d’eau. Nos sources sont polluées. Pour nos besoins, nous devons acheter de l’eau ou recourir à des puits traditionnels dont l’eau n’est pas toujours consommable. Ici, nous ne recevons aucune aide de l’État. La qualité de l’eau que nous buvons est souvent à l’origine de nos maladies », témoigne Djema Konaté, habitante de Tomboko.
Devant un puits artisanal, pieds nus sur la terre sèche, Mariame Camara puise de l’eau pour préparer le repas du jour. Une eau qu’elle espère suffisamment propre pour nourrir sa famille.

« L’accès à l’eau est l’un des piliers du développement, et c’est ce qui nous manque. Notre sous-sol est riche, mais nous avons soif. Nous n’avons pas de point d’adduction d’eau. Ce puits est notre seule option, même si l’eau n’est pas toujours propre », déplore-t-elle.
Face à cette réalité, certains ont choisi d’en faire une opportunité. Amadou Kourouma, ressortissant malien, s’est détourné des mines artisanales jugées trop dangereuses. Il vend de l’eau potable puisée à la pompe.

« Ici, l’eau est une denrée rare. Plutôt que de risquer ma vie dans les mines, j’ai préféré vendre de l’eau. Je remplis des bidons de 20 litres dans les rares points d’eau fonctionnels et je les revends à 1 500 francs guinéens. La demande est constante, ce qui me permet de bien m’en sortir », explique-t-il.
Si l’orpaillage artisanal génère des revenus pour la région, il contribue aussi à la pollution des cours d’eau, principales sources d’approvisionnement pour les habitants. Entre richesse souterraine et soif en surface, les populations de Tomboko lancent un appel pressant : une solution durable pour un accès équitable à l’eau potable.
De Kankan, Souleymane Kato Camara pour Guineematin.com
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