Conakry : le ministère de l’enseignement supérieur lance le programme PhD pour former 250 femmes docteures

il y a 18 heures 74
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Pour accroître la présence des femmes dans la recherche scientifique et l’innovation, le Ministère de l’Enseignement supérieur a lancé lundi, 4 août 2025, à la Cité des sciences et de l’innovation de Guinée à Taouyah, le programme PhD. Ce programme vise à former 250 femmes doctorantes d’ici 2035, afin de créer une génération de femmes leaders dans la recherche scientifique, et de porter à 40 % la part des femmes accédant à des postes de responsabilité ou au doctorat. Ce lancement a réuni plusieurs anciennes ministres ainsi que des ministres en fonction, tous mobilisés autour de ce projet sous le leadership du ministre de tutelle Alpha Bacar Barry, a constaté sur place Guineematin.com à travers un de ses reporters.

Bintougbè Diakité Kaba, cheffe du service Genre et Équité au Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRI), a souligné l’importance stratégique de ce programme.

Bintougbè Diakité Kaba, cheffe du service Genre et Équité au MESRSI

« Vous conviendrez avec moi, au vu des statistiques que je vous ai présentées, qu’il y a une faible présence de femmes dans les postes de responsabilité. C’est pourquoi, au Ministère de l’Enseignement supérieur, à travers le service Genre et Équité et sous le leadership du ministre Alpha Bacar Barry, nous avons mis en place ce projet de 250 femmes PhD d’ici 2035, pour permettre à un maximum de femmes d’accéder au doctorat au sein de notre ministère. Et cela ne servira pas uniquement l’Enseignement supérieur, car c’est un enjeu national. Les témoignages l’ont prouvé de part et d’autre : la Guinée a besoin de femmes docteures pour répondre aux problèmes sociétaux, aux besoins des grandes entreprises, notamment avec le grand projet Simandou 2040. Nous avons vraiment besoin de femmes dans les domaines scientifiques, industriels et de l’innovation », a-t-elle expliqué.

Pour sa part, Hadja Aïcha Bah Diallo, ancienne ministre de l’Éducation sous le régime de feu Lansana Conté, a salué une initiative qu’elle qualifie d’audacieuse et d’inspirante.

Hadja Aïcha Bah Diallo, ancienne ministre de l’Éducation

« Ce que nous recherchons, c’est d’avoir des femmes hautement qualifiées, titulaires d’un doctorat, d’un PhD, voire professeures. Ce programme est une initiative audacieuse qui réjouit toutes les femmes, mais aussi les hommes, qui sont nos partenaires privilégiés dans cette lutte. Qui dit Aïcha Bah, dit éducation des filles et des femmes à tous les niveaux. Je vais non seulement leur prodiguer des conseils, mais aussi les mettre en contact avec mes nombreux réseaux, tant au niveau national qu’international. Et je ne ménagerai aucun effort pour cela », a-t-elle promis.

De son côté, Hadja Makalé Camara, ancienne ministre des Affaires étrangères et de la Promotion féminine, a rappelé que la formation est le socle de l’autonomisation des femmes.

Hadja Makalé Camara, ancienne ministre des Affaires étrangères et de la Promotion féminine

« Quand on parle de formation, ce sont les femmes qui doivent être les premières concernées. Dès l’école primaire, elles abandonnent souvent les études pour se marier ou pour d’autres raisons sociales. Aujourd’hui, elles revendiquent l’équité, voire la parité. Pour y accéder, la formation est l’échelle du positionnement. Sans formation, on ne peut rien revendiquer. Nous n’avons pas besoin d’être soutenues si nous ne sommes pas à la hauteur. Le projet du Ministère de l’Enseignement Supérieur visant à former 250 femmes docteures d’ici 2030, dans le cadre de Simandou 2040, est absolument nécessaire. En tant qu’ancienne ministre de la Promotion féminine, je sais que les femmes se battent pour accéder aux postes de décision. Ce projet est formidable. Nous ne pouvons que l’applaudir des deux mains. Les femmes, c’est la moitié du ciel, le dividende démographique, la dynamique sociale du pays. Elles doivent être portées à des niveaux leur permettant d’être à égalité avec les hommes. »

Professeure Fanta Touré, cheffe de cabinet du MESRSI, a mis l’accent sur l’impact positif du programme.

Professeure Fanta Touré, cheffe de cabinet du MESRSI

« Ce projet aura un impact considérable sur le système éducatif. Il va non seulement augmenter le nombre de détenteurs de doctorat en général, mais surtout booster les compétences féminines, encore très faibles dans le secteur. Si nous voulons que les femmes participent à l’enseignement supérieur, nous devons leur donner l’opportunité d’accéder à des niveaux d’études supérieures. Cela leur permettra de s’impliquer dans l’enseignement, la recherche, la production scientifique, et aussi dans l’encadrement des générations montantes. Sans doctorat, les femmes ne peuvent pas pleinement s’impliquer dans les activités de l’enseignement supérieur. Une fois ce diplôme obtenu, elles pourront aspirer aux grades académiques. Ces grades offrent des avantages réels, et les femmes en bénéficieront. Lorsque leurs conditions financières s’améliorent, elles peuvent poursuivre leurs recherches, enseigner, publier des articles scientifiques, et ainsi contribuer à l’épanouissement du pays. Après ce lancement, la prochaine étape est l’appel à candidatures », a fait savoir Professeure Fanta Touré.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 69 33 33

The post Conakry : le ministère de l’enseignement supérieur lance le programme PhD pour former 250 femmes docteures first appeared on Guineematin.com.

L’article Conakry : le ministère de l’enseignement supérieur lance le programme PhD pour former 250 femmes docteures est apparu en premier sur Guineematin.com.

Lire l'article en entier