Conakry : ambiance morose et plaintes chez les vendeurs de t-shirts pour la fête de l’indépendance

La fête de l’indépendance guinéenne, qui aura lieu le 02 octobre, s’approche à grand pas. L’engouement au niveau de la vente des t-shirts est faible au grand marché de Madina, dans la commune de Matam. Les vendeurs se plaignent de la rareté des clients et de l’implication des chinois dans la décoration qui joue sur leurs prix. La pluralité des vendeurs et vendeuses sur le marché fait que les prix ont baissé au grand dam des marchands de t-shirts qui espéraient s’en tirer à bon compte, a appris Guinneematin.com sur place à travers l’un de ses reporters.

Aïssatou Diallo, vendeuse de t-shirts pour enfants et adultes sur la route du Niger se plaint de l’implication des chinois dans la décoration et de son impact sur leurs prix.

Aïssatou Diallo, vendeuse de S-Thirt pour enfants et adultes sur la route du Niger

« L’année passée et cette année, ce n’est pas la même chose, il n’y a pas de marché parce que tout le monde est rentré dans la vente de t-shirts cette année. Par exemple, moi, l’année passée, j’avais fait sortir beaucoup de t-shirts avant le 30 septembre 2024. J’avais tout vendu. Mais cette année, ça ne marche pas du tout. Hier, je suis venue le matin pour rentrer le soir, même un seul t-shirt je n’avais pas vendu, et le prix a tellement baissé aussi. L’année passée, on pouvait prendre un t-shirt à 20.000 GNF, faire la décoration au même prix et revendre à 50 000 ou 55 000, voire à 60 000 GNF. On prenait unique l’année dernière à 180 000 GNF. Mais cette année, cela est monté jusqu’à 220 000 GNF. Et cette année, les chinois se sont impliqués dans la décoration et cela joue sur notre marché. « Donc, ce n’est pas facile ici actuellement », a-t-elle expliqué.

Pour sa part, Aïssatou Cissé, une autre vendeuse de t-shirts sur la route du Niger, se plaint de la même chose.

Aïssatou Cissé, vendeuse de t-shirts également sur la route du Niger

« Il n’y a pas de marché actuellement et les gens aussi ont boycotté les prix. Si nous, on vend un t-shirt à 50 000 GNF, il y’en a d’autres qui revendent à 35 000 GNF. Cela fait très mal. Tu prends ta grosse somme, tu investis dans quelque chose et à la fin, tu ne gagnes rien. Avant, on gagnait 20 000 ou 10 000 GNF ; mais maintenant, c’est 5 000, et même les 5 000 GNF, ce n’est pas facile à gagner, parce que le prix est boycotté. Ce qu’on avait vendu l’année derrière est beaucoup plus important par rapport à cette année. Il y a beaucoup de personnes qui sont rentrées dans la vente, et c’est ce qui fait qu’il n’y a pas de marché cette année », a-t- elle fait savoir.

Par contre, Mariama Ciré Sylla, également vendeuse de t-shirts sur la même ruelle, dit ne pas avoir de soucis pour écouler ses produits.

Mariama Ciré Sylla, vendeuse aussi des t-shirts sur la même ruelle

« Les t-shirts s’achètent beaucoup chez moi ici. Je dirais que le prix de cette a baissé, mais il y’a l’achat quand-même, car dans toute chose, il y a une exception. Moi, je dirais Dieu merci pour cette année. Il y a des t-shirts en nylon et en coton. Mais, ce sont les connaisseurs qui en font la différence. Pour les enfants, on vend le nylon à 25 000 GNF. Pour les adultes, c’est 35 000 GNF. Les t-shirts en coton sont à 30 000 GNF pour les enfants. Pour les adultes, c’est 45 000 GNF. Sur chaque t-shirt, je gagne 5 000 GNF », a-t-elle laissé entendre.

Hadja Saran DIAKITÉ pour Guineematin.com

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