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Il avait conscience que le rendez-vous qui l’attendait à l’ONU était historique, un moment décisif qui devait incontestablement contribuer à renforcer sa personnalité et sa réputation. C’était sa toute première prise de parole à la tribune des Nations Unies. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que tout s’est bien passé pour le Général Amara Camara.
Attendu à 15h locales (19h TU), le représentant du chef de l’État a dû patienter jusqu’à 18h (22h TU) avant d’être appelé pour livrer son message. Habillé d’un boubou bleu ciel, symbole de l’authenticité africaine, il est apparu sous les applaudissements de la salle. Il sourit en balayant la salle , d’un sourire un peu discret, mais il sourit quand même, avant de gravir les marches menant à cette tribune où rêvent de s’exprimer tous les dirigeants du monde, à quelque niveau que ce soit.
« C’est un honneur et un privilège pour moi de prendre la parole du haut de cette tribune des Nations Unies, au nom du chef de l’État », a-t-il déclaré d’entrée, saisissant l’occasion pour tresser des lauriers à son patron, en lien avec le thème de cette 80ᵉ session de l’Assemblée générale.
« Après plus de 66 ans, la paix, le vivre-ensemble, la refondation deviennent une réalité en Guinée », s’est-il félicité, avant d’ouvrir une longue parenthèse sur les Nations Unies. Un véritable réquisitoire, certes cinglant, mais perçu comme une vérité, apprécié dans les couloirs du palais vert de Manhattan et qui continue d’alimenter les débats.
« La paix est devenue un luxe. Les guerres et les conflits se banalisent, les organisations internationales et régionales s’affaiblissent. Les alliances dépendent trop souvent de la volonté des dirigeants du moment. À ce rythme, nous devons avoir le courage de reconnaître que les plus belles années de notre organisation commune pourraient être derrière nous », a-t-il regretté.
Le Général est ensuite revenu sur les mérites de « l’homme du 05 septembre », affirmant : « Grâce à sa rigueur et à sa constance, la Guinée s’est réconciliée avec elle-même et avance courageusement sur le chemin de son développement. »
Il a notamment évoqué le référendum et l’adoption de la nouvelle Constitution, preuve selon lui que la Guinée, contrairement à d’autres pays en transition dans la sous-région, a fait un pas décisif vers le retour à l’ordre constitutionnel. Et cela n’est pas rien.
« Il faut saluer cette volonté, qui peut être contagieuse dans une sous-région où les militaires au pouvoir dans les pays de l’AES ne sont pas dans cet état d’esprit », a confié à chaud un diplomate onusien.
Le Général Amara a également abordé les questions économiques, rappelant la notation B+ avec perspective stable obtenue par la Guinée, ainsi que le projet Simandou, comme pour démontrer que dans le pays dirigé par le Général Mamadi Doumbouya, l’effort est constant pour améliorer le cadre de vie des citoyens.
De New York,
Mognouma