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Ce dimanche, 25 mai courant, l’humanité célèbre la journée mondiale de l’Afrique qui coïncide fort heureusement, cette année, avec la commémoration du 62ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité Africaine devenue depuis, l’Union Africaine.
En ces moments de célébration de ce passé glorieux de l’Afrique, pensées au président Ahmed Sékou Touré et Cie pour leur leadership et leur vision panafricanistes de l’émancipation, le développement et le rayonnement de notre continent dans la société internationale.
En revisitant pour l’occasion, l’histoire de l’organisation panafricaine, il serait opportun aussi et surtout d’en faire un moment de grande et profonde réflexion sur le présent et l’avenir de notre continent. Car, les enjeux qui ont prévalu, il y a 62 ans avant aujourd’hui, ne demeurant plus. Autres temps, autres mœurs !
Depuis, le monde a profondément changé et, l’Afrique avec. Entre temps, le mur de Berlin est tombé en Allemagne, la bipolarisation surannée, la page de la colonisation tournée, par exemple. Une nouvelle ère a vu le jour et le multilatéralisme est en passe de s’imposer comme la règle dans les relations internationales. De nouveaux défis apparaissent avec de nouveaux horizons et nouvelles opportunités à explorer.
Désormais, plus que jamais, l’Afrique doit être portée sur les questions de développement avec comme pour préalables, la paix, la démocratie et les droits humains. Mais, il faut cette fois savoir s’y prendre et compter avec des paradigmes opérants. En tout cas, les recettes qui ont été usitées, il y a un peu plus d’un demi-siècle sont définitivement révolues. Par exemple, l’aide publique internationale, réduite à sa portion congrue quant à la région, les différents modèles de partenariat ne coïncident pas avec les systèmes de gestion intérieure de nos Etats, ne couvrent pas l’ensemble des préoccupations nationales et n’intègrent pas les exigences de développement de ces pays. Dans la société internationale d’aujourd’hui, les préoccupations africaines de développement sont devenus le parent pauvre. Il en a toujours été ainsi et peut-être, il en serait ainsi. Et, c’est un secret de polichinelle. La crise russo-ukrainienne, au regard de l’enveloppe de l’assistance des Occidentaux accordée à Kiev lève définitivement un coin de voile sur cette lapalissade.
Pour ma part, pour le développement de la région, il y a fort heureusement un coup sûr et efficace à jouer. Ces dernières années, les progrès spectaculaires réalisés par les nouvelles technologies et les transformations qu’elles entrainent, comportent des débuts de réponses aux défis de développement actuellement posés aux africains. Il s’agira, par exemple, de renforcer le taux d’alphabétisation, accélérer la numérisation, consolider le taux de pénétration de l’outil informatique et l’internet, investir massivement dans la jeunesse, les startups et autres.
Ce concours qui viendra s’ajouter aux leviers classiques de développement comme l’agriculture, l’élevage, la pèche, l’industrie et possiblement les mines permettra au continent de rattraper son retard et réaliser des bonds spectaculaires sur son niveau de développement.
En plus, le statut de continent de matières premières, par excellence et du dividende démographique possède des leviers considérables pour rendre possible la mise en œuvre de cette vision de développement de notre continent.
Mais, il faudra avant tout, réussir comme on l’a déjà dit, à pacifier le continent et rendre possible de vieux rêves, la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance. Et, c’est là que réside l’autre défi, peut-être même le plus grand.
Bangaly KEITA
L’article 62è anniversaire de l’Union africaine, un coup à jouer pour le développement de l’Afrique ! [Par Bangaly Keita] est apparu en premier sur Mediaguinee.com.