Vols à l’arraché à Conakry : les responsables syndicaux des tricycles tirent la sonnette d’alarme

il y a 3 heures 20
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Le phénomène de vols à l’arraché prend de l’ampleur sur le littoral de Conakry, notamment sur l’axe Kipé-Kaporo-Nongo-Lambanyi-Sonfonia. La zone est devenue un repaire de bandits à moto qui s’attaquent aussi bien aux passagers qu’aux conducteurs de tricycles. Chaque jour, des citoyens perdent leurs sacs, leurs téléphones ou parfois même leurs vies en tentant de récupérer leurs objets. Interrogés par un reporter de Guineematin.com ce mardi, 4 novembre 2025, les responsables syndicaux des conducteurs de tricycles et de taxis-motos ont lancé un cri d’alarme et appelé les autorités à agir pour protéger les usagers de la route.

Ibrahima Barry, président de l’Union nationale des conducteurs de tricycles, exprime son inquiétude quant à la dégradation de la sécurité sur les routes et regrette les cas de morts.

Ibrahima Barry, président de l’Union nationale des conducteurs de tricycles

« Avant tout, je salue le gouvernement pour toutes les initiatives qu’il entreprend, malgré quelques insuffisances. Nous, responsables des tricycles, nous sommes inquiets par rapport à tout ce qui se passe sur la route. Nous sommes préoccupés par le banditisme. Par exemple, une dame s’est faite arracher son sac et, dans la chute, elle s’est blessée. Nous rencontrons beaucoup de difficultés, notamment entre Kipé et Kaporo, où des passagers se font souvent voler. Les tricycles ne peuvent pas aller vite, et ces derniers temps, la situation s’est aggravée la nuit. Par exemple, un conducteur qui quittait Sonfonia pour Lambanyi s’est fait attaquer par des jeunes à moto. Ils lui ont arraché son sac et il est tombé, se cognant la tête. Malheureusement, il n’a pas survécu. C’est triste. Nous prions le gouvernement de nous venir en aide. Nous allons bientôt nous réunir pour prendre des dispositions. Ce n’est pas seulement au gouvernement de gérer, chacun doit aussi assumer sa part de responsabilité. Nous veillons à ce que les règles soient respectées. Certes, on ne peut pas connaître tout le monde, mais nous avons des superviseurs sur la route. Nous comptons rencontrer la sécurité routière et la sécurité nationale pour qu’elles nous aident à sécuriser le littoral et à lutter contre ces bandits qui volent nos passagers », a fait savoir Ibrahima Barry

Poursuivant, Ibrahima Barry, appelle à la prise de conscience et à la vigilance. Selon lui, les bandits opèrent à plusieurs endroits. « Certains nous remontent les informations, d’autres non. Récemment, nous avons enregistré cinq cas. À Kipé, un conducteur de tricycle a été frappé jusqu’à perdre connaissance. Les responsables ont été sanctionnés. À Sonfonia, un policier a étranglé un conducteur, et là aussi des mesures ont été prises. À Lambanyi, en descendant vers Kobaya, des voleurs ont arraché le sac d’une dame qui est tombée. Heureusement, elle a pu récupérer son sac ; j’étais derrière eux. Leur stratégie est bien connue : ils viennent à deux sur une moto, l’un tente d’effrayer le chauffeur pendant que l’autre arrache les sacs. Ils agissent surtout lorsque le tricycle est coincé dans les embouteillages, pour éviter qu’il puisse les poursuivre. Ils opèrent entre Kipé et Kaporo, Lambanyi et Kobaya, Kobaya et Fossidet, mais aussi entre Foulamadina et l’Université de Sonfonia. Nous demandons aux autorités de nous aider. Il y a de la communication entre nous, et même si je suis responsable, je suis aussi conducteur. Quand un passager monte dans mon tricycle, je l’invite à respecter les mesures de sécurité, surtout ceux qui sont à l’avant car ils sont plus exposés. J’insiste aussi pour qu’ils évitent de manipuler leur téléphone, car cela attire les voleurs. Un jour, un passager que j’avais averti a refusé d’écouter et, finalement, son téléphone a été arraché. La plupart des chauffeurs, à part les nouveaux, sont sensibilisés dans les points d’arrêt. Nous faisons de la sensibilisation partout sur les routes », a indiqué M. Barry.

Par ailleurs, Ibrahima Barry, invite les conducteurs de tricycle à respecter le code de la route. « J’invite les conducteurs de tricycles à respecter le code de la route et à éviter toute altercation avec les policiers. Nous dénonçons aussi certains comportements : souvent, quand un conducteur respecte le feu rouge, c’est là que des policiers l’arrêtent. Cela décourage certains, qui finissent par ne plus respecter les feux ».

De son côté, Ibrahima Sory Bangoura, porte-parole de la Brigade mobile des taxis-motos de Ratoma, estime que la situation est devenue insoutenable. Il déplore le manque de protection des conducteurs de motos taxis.

Ibrahima Sory Bangoura, porte-parole de la Brigade mobile des taxis-motos de Ratoma

« C’est une situation très grave que traversent actuellement les conducteurs de taxis-motos, en particulier ceux des tricycles. D’une part, je peux accuser certains policiers, car beaucoup de conducteurs préfèrent désormais travailler la nuit. Pendant la journée, ils sont victimes de toutes sortes de racket. Pas plus tard qu’il y a une semaine, l’agression d’un conducteur par des bandits prouve à suffisance que ce n’est pas un cas isolé. Beaucoup se plaignent. Vous le voyez vous-même : les conducteurs de motos-taxis et de tricycles se plaignent de plus en plus. Nous demandons à l’État de nous protéger, car nous exerçons une activité qui rend service à la population en facilitant leur mobilité au quotidien », a lancé Ibrahima Sory Bangoura, porte-parole de la Brigade mobile des taxis-motos de Ratoma.

Ismael Diallo pour Guineematin.com

Tél. : 624 693 333

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