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Le courant électrique a une nouvelle fois frappé à Conakry. Ce week-end, M’Balia Camara, étudiante d’une vingtaine d’années, a perdu la vie après avoir été électrocutée dans la maison familiale, sous les yeux impuissants de sa mère. Le drame s’est produit dans le quartier Béhanzin, commune de Gbessia. La jeune fille venait d’accomplir sa prière et s’était couchée avec son téléphone en main.
Transportée en urgence à l’hôpital, les médecins n’ont pas pu la sauver. Sa maman, Mamadama, raconte, en larmes, les dernières heures de sa fille. « À mon retour du marché, je ne l’ai pas trouvée à la maison. On m’a dit qu’elle était partie chez son amie. Je suis allée la chercher et nous sommes rentrées ensemble», confie-t-elle, bouleversée.
Une fois à la maison, la mère propose à sa fille de passer à table. « Je lui ai demandé de venir manger, mais elle m’a répondu qu’elle avait déjà mangé (…) », relate-t-elle. Après son repas, Mamadama s’allonge pour se reposer, lorsque sa fille vient lui rappeler l’heure de la prière. « Elle est revenue dans la chambre et m’a dit : ‘Maman, lève-toi, il est temps de prier.’ Je suis restée couchée, elle a insisté : ‘Maman, lève-toi, c’est l’heure de la prière.’ »
Les deux accomplissent la prière, l’une après l’autre. Peu après, M’Balia retourne se coucher. Son téléphone étant déchargé, elle décide de le brancher. « Elle a pris le chargeur et l’a branché, ensuite elle a continué à manipuler le téléphone », explique la mère.
C’est alors que tout bascule. « Ma fille a dit : ‘Maman, le courant m’a pris !’ Elle tremblait. J’ai frappé sa main, le téléphone est tombé sur sa poitrine. J’ai immédiatement enlevé le téléphone de son corps. Je l’ai soulevée mais elle ne pouvait plus se tenir debout », raconte-t-elle, effondrée.
Dans la panique, la mère appelle à l’aide. « Je criais : le courant a attrapé mon enfant ! Je me suis dirigée vers le neveu de mon mari. Avec son aide, on a réussi à la sortir dehors. Je lui ai donné du Gloria et de l’huile, elle a tout vomi. »
La jeune femme est transportée en urgence vers une clinique de la place. « À la clinique où nous sommes allés, le médecin n’était pas là. Heureusement, il y avait un jeune médecin avec nous qui a utilisé ses équipements pour la consulter quelques minutes. J’ai vu qu’elle ne bougeait plus, j’ai dit : regarde mon enfant !»
Mais la situation s’aggrave. « En la regardant, j’ai constaté que ses pieds étaient devenus raides. Le jeune médecin a demandé qu’on l’envoie à Ignace Deen (…) En cours de route, nous nous sommes dirigés vers Donka. Les agents au portail n’ont pas voulu nous laisser entrer. Quand on leur a expliqué que c’était le courant qui avait attrapé ma fille, ils ont accepté, mais on nous a ensuite renvoyés vers Ignace Deen », se souvient Mamadama.
À Ignace Deen, les médecins prennent en charge la victime. « On m’a demandé de monter à l’étage pour remplir les papiers. Je ne savais pas qu’elle était déjà morte », raconte-t-elle, le cœur serré. Un proche tente de la rassurer : « Le jeune qui était avec moi m’a dit : ‘Elle n’a rien, ne t’inquiète pas.’ Mais je savais qu’elle ne s’en sortirait pas. »
La confirmation finit par tomber. « On m’a confirmé que ma fille était décédée. Ma fille est partie… Que Dieu accueille son âme », lâche Mamadama, anéantie.
L’article Une étudiante morte électrocutée en manipulant son téléphone : le témoignage bouleversant de sa mère est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.