Siguiri : l’école primaire de Kotoulenda en détresse, entre manque d’enseignants et infrastructures délabrées

À Kotoulenda, un village de la sous-préfecture de Franwalia (Siguiri), l’école primaire publique peine à remplir sa mission d’éducation. Construit à la sueur de la communauté, l’établissement est aujourd’hui confronté à un déficit criard d’enseignants, de tables-bancs et de bâtiments, mais aussi à l’absence d’eau potable et de clôture. Un cadre loin d’être propice à un apprentissage de qualité pour les enfants.

Située à quelques mètres du village, l’école ne dispose que d’un bâtiment de deux salles de classe, déjà en mauvais état. À cela s’ajoute le manque de matériels pédagogiques et surtout d’enseignants.

Ousmane Sacko, président de la jeunesse de Kotoulenda

« Notre école se trouve dans une mauvaise posture. Il y a beaucoup de problèmes, dont le manque de tables-bancs. Nous avons cultivé pour construire cette école, mais elle n’est pas clôturée, il n’y a pas de pompe ni rien. Et puis, nous n’avons qu’un seul enseignant puisqu’on n’a pas les moyens de prendre en charge deux enseignants. Nous avons saisi les autorités pour nous venir en aide sans succès. Le seul enseignant qui est là dispense les cours de la 1ère année en 6ème année », témoigne Ousmane Sacko, président de la jeunesse de Kotoulenda.

Face à cette situation, il appelle les autorités, en particulier le ministère de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation, à agir rapidement. « Nous n’avons plus les moyens de recruter d’autres enseignants ou d’améliorer les infrastructures de base de notre école. Nous souhaiterions que les autorités de l’éducation prennent en compte nos préoccupations, en affectant des enseignants chez nous et en améliorant les infrastructures pour permettre à nos enfants d’étudier dans le confort », plaide-t-il.

Malgré le recrutement de 10 000 enseignants l’an dernier à l’échelle nationale, de nombreuses localités rurales comme Kotoulenda restent délaissées. Une réalité qui fragilise l’accès à l’éducation et compromet l’avenir des enfants, dans des zones où les populations vivent déjà dans une grande précarité.

De Siguiri, Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tel : (+224) 621144 891

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