Samoé (N’Zérékoré) : autorités communales et citoyens marchent pour la paix et le pardon

Sous un ciel nuageux, les autorités communales et les citoyens de la sous-préfecture de Samoé, relevant de la préfecture de N’Zérékoré, ont effectué une marche pacifique ce jeudi, 24 juillet 2025. La démarche vise à tourner la page des divisions passées et à renforcer les liens entre les différentes communautés vivant dans préfecture de N’Zérékoré, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la capitale de la région forestière.

Des centaines de jeunes, de femmes, de leaders religieux autour des autorités locales ont pris part à cette marche. Partis du petit marché de Boma (N’Zérékoré) jusqu’au stade municipal de Samoé, ces citoyens ont marché avec des pancartes en main, entonnant des chants d’espoir et des messages de paix.

Dans son discours de circonstance devant le public, Célestin Kolié, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Samoé, a expliqué le bien-fondé de cette journée.

Célestin Kolié, président de la délégation spéciale Samoé

« Cette journée de marche que nous organisons ici à Samoé n’est pas un simple rassemblement. C’est une expression vivante de notre volonté collective de tourner définitivement la page des incompréhensions, des divisions et des conflits qui ont pu fragiliser notre vivre ensemble. Aujourd’hui, Samoé se lève ! Samoé marche pour la paix, pour l’unité, pour la réconciliation entre ses fils et filles. Samoé se dresse pour exprimer son soutien à la vision du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya », a déclaré Célestin Kolié.

Par ailleurs, il a invité les citoyens à maintenir le climat de fraternité. « Je vous exhorte à maintenir cet esprit de fraternité, de pardon et de solidarité. La paix n’est pas un luxe. C’est une nécessité. Sans elle, aucun développement n’est possible », a lancé Célestin Kolié.

Prenant la parole au nom du préfet, Amara Kaba, secrétaire général chargé des collectivités décentralisées de la préfecture de N’Zérékoré, a invité les citoyens à cultiver et à pérenniser l’esprit de pardon et de solidarité.

« Je voudrais profiter de cette occasion, réitérer nos sollicitudes auprès de vous, de continuer à cultiver et à cimenter cet esprit de cohésion, de solidarité et de pardon. Dieu nous a créés, chacun avec ses comportements et ses habitudes. Mais, Dieu nous a dit que nous devons nous accepter dans nos différences. Il faut que les citoyens aient de la considération pour la chose publique », a dit Amara Kaba.

Présent sur les lieux, père Joseph Tolno, curé de la paroisse de Samoé, s’est réjoui de cette initiative. Il a invité les citoyens et les autorités à traduire cette paix dans leurs actes.

Abbé Joseph Tolno, curé de la paroisse de Samoé, participant

« C’est un sentiment de joie que j’ai. Lorsqu’une population aspire à la paix, ça ne peut être qu’une source de joie, surtout pour nous, religieux. Pour nous, Christ, dans sa mission, est venu apporter la paix et sauver le monde. Et si les autorités et les citoyens prennent l’initiative d’aspirer vers cette paix, c’est un idéal qui doit être une réalité. C’est ce qu’on appelle le règne de Dieu, où il n’y a pas de mal. Et nous prions afin que cette paix ne soit pas seulement un idéal ou une aspiration, mais qu’elle soit concrétisée. Nous prions pour les autorités. Et en retour, tout le monde doit se sentir concerné par cette paix », a dit l’abbé Joseph Tolno.

Même sentiment de satisfaction exprimé par Robert Lamah, chef adjoint du secteur de Boma Sud 1, participant à cette marche.

« C’est un sentiment de satisfaction, surtout que cette marche a été initiée par les autorités communales à la base. C’est ce qui dénote la motivation et la participation de la population. Ce qui m’a beaucoup impressionné, c’est que ce sont les leaders communautaires dans les districts qui ont répondu. Et pour un vrai développement, il faut que la base soit motivée. Je souhaite que cet exemple soit dupliqué au niveau des autres préfectures pour tout le pays. Je demande à ce que cela ne soit pas un feu de paille. Il ne faut pas se limiter qu’au discours, mais que les faits soient liés aux paroles », a-t-il laissé entendre.

De N’Zérékoré, Jean David Loua pour Guineematin.com

Tél. : (+224) 620.58.60.02

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