Référendum du 21 septembre 2025 : De l’engouement constaté dans certains bureaux de vote à Conakry

Le scrutin référendaire de ce 21 septembre 2025 à Conakry connaît un engouement ce matin dans quelques bureaux de vote sillonnés au quartier Tanene marché dans la commune de Gbessia.

À 7h du matin déjà, le premier centre de vote visité, installé dans l’enceinte d’une école privée du quartier, avait ouvert ses portes. Et c’est Ibrahima Sory Soumah qui est le premier à mettre son bulletin dans l’urne. « Je suis venu voter parce que c’est un devoir citoyen. Je n’ai pas eu de difficulté pour voter. Les agents m’ont guidé je souhaite que cela continue comme ça toute la journée. »

Pour assurer la régularité du scrutin, la vérification des cartes d’électeurs et la conformité de l’identité de chaque votant sont effectuées par des agents électoraux appuyés par des services de sécurité déployés sur le terrain.

Parmi les électeurs, des personnes âgées se sont également mobilisées. Elhadj Lansana Diallo, 73 ans, appuyé sur sa béquille, affirme être venu « effectuer son devoir citoyen. Chaque élection, je vote pour cette fois-ci j’apprécie l’organisation en tout cas dans ce centre de vote», confie-t-il hors micro.

De son côté, Fatoumata Nounou Camara, la cinquantaine et portant des lunettes noires,  est venue accompagnée d’une petite fille qui lui servait de guide. Refusant le vote par procuration, elle explique : « je suis en vie et le centre de vote n’est pas loin de chez moi, je me suis efforcé à venir voter. »

Ce centre, qui compte quatre bureaux de vote, s’efforce de gérer l’afflux des électeurs. Toutefois, la lenteur du processus a suscité des plaintes. Moussa Camara, dans la file d’attente depuis plusieurs heures, s’indigne : « les agents sont trop lents. Depuis 8 heures et quelques, je suis dans la ligne 1 qui ne bouge pas du tout. Je ne sais pas s’ils ne respectent pas l’ordre d’arrivée ou ceux qui sont à l’intérieur ne maîtrisent pas mais franchement c’est lent. »

Même constat pour Hasmiou Diakité, rencontré après avoir voté. « La seule chose que je déplore, c’est la lenteur. Je me suis arrêté près d’une heure et demie avant de voter. Sinon le reste c’est bien pas de désordre ni rien. »

Dans la foulée, un agent de la sécurité électorale tente de rassurer en langue du terroir : «garder patience, nous sommes là pour tout le monde et toute la journée d’aujourd’hui est consacrée à ce vote. Nous allons faire de sorte que chaque personne qui vient puisse effectuer le devoir citoyen » a-t-il rassuré.