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Le flou entourant les conditions d’éligibilité à la présidence de la République de Guinée se dissipe, peu à peu. Ce lundi 30 juin 2025, le projet de nouvelle Constitution a été rendu public, apportant des précisions majeures sur les règles du jeu électoral, notamment en ce qui concerne le mandat présidentiel et les critères d’accès à la magistrature suprême.
Mandat présidentiel : cap sur 7 ans renouvelable une fois
L’article 44 du texte stipule que le Président de la République est élu au suffrage universel direct, par un scrutin majoritaire à deux tours. Le mandat est fixé à sept ans, renouvelable une seule fois, et prend effet à partir de la date d’investiture. Toutefois, ce mandat peut être abrégé dans des conditions spécifiques prévues aux articles 161 et 162 du même projet.
Des critères stricts pour briguer la présidence
L’article 45 dresse un portrait clair du profil requis pour se présenter à la fonction présidentielle :
• Être de nationalité guinéenne,
• Avoir sa résidence principale en Guinée,
• Jouir de ses droits civils et politiques,
• Être en bonne santé physique et mentale, attestée par un collège multidisciplinaire de médecins assermentés, institué par la Cour constitutionnelle,
• Être âgé de 40 à 80 ans,
• Fournir une déclaration, sur l’honneur, de ses biens,
• Être présenté par un parti politique légalement constitué ou se porter candidat indépendant, sous réserve de parrainages.
Une loi organique précisera les modalités d’application de ces dispositions.
Calendrier électoral et dépôt des candidatures
La date du scrutin présidentiel est fixée entre 120 et 90 jours avant la fin du mandat en cours, par décret du Président, après avis de l’organe électoral indépendant. Les candidatures doivent être déposées au greffe de la Cour constitutionnelle, au plus tard 55 jours avant le vote.
Une fois la liste des candidats arrêtée et publiée (au plus tard 45 jours avant l’élection), le Président convoque officiellement les électeurs. La campagne électorale est lancée 30 jours avant le scrutin et s’achève, 48 heures avant celui-ci.
Présence obligatoire sur le territoire
Tout candidat est tenu de demeurer sur le sol guinéen depuis le dépôt de sa candidature jusqu’à la proclamation des résultats définitifs, sauf cas de force majeure validé par la Cour constitutionnelle.
Égalité et imprévus électoraux encadrés
La Cour constitutionnelle assure le respect de l’équité entre les candidats, notamment en matière d’accès aux médias publics. Si un candidat venait à décéder ou à être empêché de manière définitive avant le premier tour, la Cour, saisie par l’organe électoral, statue sous 48 heures sur un éventuel report du scrutin, ouvrant ainsi un nouveau délai pour le dépôt de candidatures et la reprise du processus électoral.