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À la faveur d’une conférence de presse tenue ce mardi 1er juillet 2025 à la Maison de la presse de Conakry, des opérateurs économiques ont salué les réformes engagées au port autonome de Conakry depuis l’arrivée au pouvoir du Conseil national pour le rassemblement et le développement (CNRD). Parmi ces réformes, l’instauration du travail en continu, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ainsi que l’élimination des frais de surestarie, ont permis, selon Souleymane Diawara et ses collègues, de ramener au port, des commerçants qui s’étaient autrefois détournés de cette plateforme logistique.
Énumérant sans hésitation les retombées positives, ces opérateurs ont mis en évidence les effets concrets de ces mesures sur la fluidité des opérations portuaires et la réduction significative des coûts liés à la surestarie. Dans un passé récent, ont-ils insisté, « les surestaries pouvaient coûter jusqu’à dix milliards de francs guinéens aux opérateurs ».
Ce montant qui avait des conséquences directes sur les prix à la revente des marchandises et l’instabilité des pris, ne sont qu’un lointain souvenir aujourd’hui. Aujourd’hui au port, a insisté Souleymane Diawara, les retards ne sont imputables qu’aux importateurs, alors que c’est le contraire qui se produisait avant.
« La nouvelle dynamique insufflée au port a eu un effet d’entraînement sur plusieurs secteurs. Le volume des opérations au port a considérablement augmenté, tout comme le nombre d’acteurs impliqués dans le transport maritime. Alors qu’ils n’étaient que 25 % à exploiter ce segment il y a quelques années, plus de 90 % des opérateurs économiques y sont aujourd’hui engagés. Le coût du transport d’un conteneur entre le port et le marché de Madina est passé de moins d’un million à près de 4 millions de francs guinéens, reflet d’une explosion de la demande et du volume de marchandises traitées », a souligné l’opérateur.
L’autre chose soulignée par ces opérateurs économiques à l’occasion de leur conférence de presse, est la diminution et la stabilité du sac de riz de 50kg en gros. Selon eux, ce prix est passé d’entre 320 à 330 000 GNF à, entre, 240 à 250 000 GNF. Cet état de fait se répercute sur les différents prix sur les marchés, qui sont également stables.
Les opérateurs économiques en conférence ce jour ont également touché l’aéroport international de Conakry qui a également connu des réformes majeures depuis la prise du pouvoir par le CNRD. Pour eux, cette institution « enregistre une hausse du trafic, notamment avec les équipages étrangers qui transitent par la Guinée ».
« Les hôtels, restaurants et autres services connexes bénéficient de cette nouvelle dynamique. Cela a entraîné une vague de recrutements dans plusieurs corps de métiers », a ajouté Souleymane Diawara.
Ces opérateurs ont, par ailleurs, fait remarquer que le rythme de déchargement au port, qui se situe aujourd’hui entre 3 000 et 3 500 tonnes par jour, est largement supérieur à celui de certains ports de la sous-région, qui plafonnent à 1 500 ou 2 000 tonnes par jour. C’est pourquoi, ils demandent au Gouvernement, de procéder « à la relance progressive du projet de réhabilitation du chemin de fer Conakry–Kankan, au redémarrage par tronçons de cinq kilomètres, afin d’étaler les investissements et faciliter la mise en œuvre », etc. Ils sont convaincus que ces réformes permettront au port d’être encore plus performant qu’il ne l’est aujourd’hui.
MohamedNana BANGOURA