OMS et CERREGUI : une stratégie nationale pour éradiquer les mutilations génitales féminines en Guinée

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En collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, et avec l’appui de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la Cellule de recherche en santé de la reproduction en Guinée (CERREGUI) a organisé, ce mercredi 12 novembre 2025, un atelier de dissémination des résultats d’une recherche intitulée : « Mise à l’échelle des services de prévention et de prise en charge des complications liées aux mutilations génitales féminines dans les centres de soins primaires en Guinée et au Kenya : application en Guinée », rapporte Guineematin.com à travers une équipe de reportage.

Cette rencontre visait à partager les conclusions de l’étude et à promouvoir une meilleure intégration des services de prévention et de prise en charge des complications liées aux mutilations génitales féminines (MGF) dans les structures de santé de base. Plusieurs acteurs de la santé et partenaires techniques y ont pris part afin de renforcer les stratégies nationales de lutte contre cette pratique encore répandue.

La présentation de ce jour marque l’aboutissement d’un processus de recherche entamé en 2018 par la CERREGUI, avec l’appui technique de l’OMS. Une première étude, intitulée « Une réponse du système de santé aux mutilations génitales féminines et à leur médicalisation », avait permis de mieux comprendre les dynamiques entourant cette pratique. Ces résultats avaient conduit, en 2020, à un projet multi-pays avec le Kenya et la Somalie portant sur la communication centrée sur la personne dans les consultations prénatales.

Dans son discours d’ouverture, le Pr Mamadou Diouldé Baldé, coordinateur de la CERREGUI, a souligné que cette approche a montré son efficacité.

Pr Mamadou Diouldé Baldé, coordinateur de la CERREGUI, lors de l’atelier sur la prévention des mutilations génitales féminines en GuinéePr Mamadou Diouldé Baldé, coordinateur de la CERREGUI, détaille l’approche de communication centrée sur la personne et ses résultats en Guinée

« Les prestataires de santé formés à cette méthode communiquaient mieux sur la prévention des MGF, et leurs patientes développaient une attitude plus ferme contre la pratique. Ces résultats concluants ont conduit l’OMS, en collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, à initier une troisième étude portant sur la mise à l’échelle de cette intervention au Kenya et en Guinée », a-t-il indiqué, tout en saluant le soutien constant du ministère et de l’OMS.

De son côté, la Dr Bernadette Dramou, chargée de la santé maternelle, néonatale, infantile, ado-jeune et nutrition à l’OMS Guinée, a rappelé que les MGF demeurent une violation grave des droits humains touchant plus de 200 millions de femmes et de filles dans le monde.

Dr Bernadette Dramou, représentante de l’OMS Guinée, intervenant sur la lutte contre les mutilations génitales fémininesDr Bernadette Dramou (OMS Guinée) souligne l’ampleur des MGF et appelle à intensifier les investissements en prévention et prise en charge

« Chaque année, ce sont encore près de 390 000 filles de moins de 15 ans qui subissent cette pratique en Guinée. Ce chiffre est un appel à l’action : nous devons accélérer et renforcer nos investissements », a-t-elle déclaré.

Pour l’OMS, la clé du changement réside dans la formation du personnel de santé et l’implication communautaire à travers des soins primaires intégrant la prévention et la prise en charge des MGF.

La Dr Anne Marie Soumah, cheffe de division santé de la reproduction à la Direction nationale de la santé familiale et de la nutrition, a salué les résultats encourageants obtenus à Conakry et Faranah.

Dr Anne Marie Soumah, cheffe de division santé de la reproduction, présentant la mise à l’échelle de l’approche en GuinéeDr Anne Marie Soumah (Ministère de la Santé) appelle à passer de l’expérimentation à l’expansion nationale de l’approche

« L’heure n’est plus à l’expérimentation, mais à l’expansion. Les résultats que nous examinons aujourd’hui nous donnent la feuille de route et la confiance nécessaires pour déployer cette approche dans toutes les régions de Guinée », a-t-elle affirmé, avant d’ajouter que le changement est possible lorsque les communautés, les leaders religieux et le personnel de santé sont formés et impliqués.

Cet atelier s’est clôturé sur une note d’espoir, avec l’engagement de toutes les parties prenantes à éliminer les MGF en une génération. La CERREGUI, l’OMS et le ministère de la Santé réaffirment leur volonté de faire des centres de soins primaires des espaces sûrs pour les filles et les femmes, où la prévention des MGF fait partie intégrante du parcours de santé.

Kaïn Naboun Traoré et Thierno Hamidou Barry pour Guineematin.com
Tél. : (+224) 621 144 891

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