Massacre 28 septembre/Indemnisation des victimes : ASF Guinée invite l’Etat à respecter la décision de justice

il y a 8 heures 42
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Le 13 mai dernier, le processus d’indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre 2009 a démarré à Conakry.

Cette opération a débuté par la remise de chèques à certaines victimes dans la capitale, conformément au décret du président de la transition, relatif à la prise en charge totale des indemnisations par le Budget National de Développement.

La mesure est saluée par l’ONG « Avocats Sans Frontières Guinée », qui estime qu’elle aurait dû être prise depuis longtemps.

« Si le Gouvernement décide d’indemniser les victimes de cette tragédie, nous, en tant qu’ONG de défense des droits de l’homme, trouve cela salutaire. D’autant plus que les personnes poursuivies sont des commis de l’État. Nous estimons donc que l’État devait assumer la responsabilité de ces personnalités. En décidant d’appliquer cette décision, nous pensons que c’est normal, même si cela intervient tardivement », a déclaré Maître Aimé Christophe Labilé Koné, président de l’ONG, au cours d’un entretien avec Mosaiqueguinee.com, ce mercredi 21 mai 2025.

Selon lui, plus de 15 ans après le massacre, de nombreuses victimes qui ont succombé auraient pu être sauvées si elles avaient bénéficié de soins appropriés à temps.

« Au lendemain de ces événements tragiques, certains avaient besoin de traitements qu’ils n’ont pas pu suivre. Certains sont décédés des suites de leurs blessures. Aujourd’hui, pour les personnes mortes faute de soins adéquats, cet argent arrive trop tard. Il aurait dû servir à leur prise en charge. On ne voudrait pas que les mêmes causes produisent les mêmes effets. On ne le souhaite pas, mais si un tel cas arrive, l’État doit réagir rapidement, sans attendre que des personnes meurent avant d’indemniser leurs ayants droit », a-t-il martelé, avant d’inviter l’État à agir en conformité avec la décision de justice rendue dans cette affaire.

« Il y a déjà eu une décision de justice qui a reconnu un certain nombre de victimes dans le dossier du 28 septembre. Si une indemnisation doit avoir lieu, elle doit se faire conformément à cette décision », a insisté Maître Labilé.

Pour éviter que de tels crimes ne se reproduisent, le président de l’ONG « Avocats Sans Frontières Guinée » exhorte l’État à faire respecter les droits de chacun, notamment le droit de manifester.

Hadja Kadé Barry

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