Conakry: la ministre de l’agriculture consulte les acteurs privés du secteur agricole pour une meilleure planification de ses actions

il y a 2 heures 20
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D’importantes rencontres ont marqué l’agenda de la ministre de l’agriculture dans l’après-midi de ce lundi 18 août à Conakry. Mariama Ciré Sylla a reçu et échangé avec les acteurs privés du secteur agricole, des représentants de la Chambre nationale d’agriculture, de l’Union des importateurs d’intrants et matériels agricoles et aussi des membres de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI). Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre de la concertation entre le ministère de l’Agriculture et le secteur privé en vue de mieux planifier les actions futures.

« Ces consultations ont vraiment visé à écouter le secteur privé, à écouter les défis auxquels les acteurs font face, mais aussi les opportunités qu’ils voient et surtout à apprendre un peu mieux des réalités sur le terrain et les écouter sur ce que le ministère pourrait faire pour les aider à promouvoir le secteur agricole dans notre pays », a-t-elle expliqué.

Conformément à l’objectif des concertations, la ministre de l’agriculture et toute son équipe se sont mises à l’écoute des entrepreneurs agricoles. Ces derniers ont saisi l’opportunité qui leur a été offerte. Ils se sont exprimés sans ambages. Pour expliquer de long en large les problèmes auxquels ils sont confrontés en milieu rural. C’est le cas de Thérèse Gbéhara Doré, championne agro-pastorale de Dubréka et coordonnatrice de l’Union des femmes pour le développement agricole au niveau de la région forestière.

« Nous avons des difficultés liées à l’accès au financement. Les banques ont du mal à nous financer parce qu’elles pensent que l’agriculture est un secteur très risqué. L’autre chose c’est le déficit de formation à notre niveau. Nous avons besoin aujourd’hui d’être formés sur les nouvelles techniques agricoles pour nous permettre vraiment d’être au rendez-vous pour ce qui est de la sécurité alimentaire. Nous n’avons pas non plus suffisamment d’équipements agricoles. Et l’autre chose qui est un problème très épineux aujourd’hui, c’est le conflit entre les éleveurs et les agriculteurs en région forestière plus précisément dans la préfecture de Lola », a-t-elle énuméré.

Les hommes d’affaires pour la plupart sont des agripreneur. Quand est venu le tour de la CGE-GUI, plusieurs personnes ont trouvé de l’intérêt à prendre la parole pour porter leur regard sur l’état de santé du secteur agricole en Guinée, mais aussi exposer leurs préoccupations devant qui de droit.

« On a expliqué les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Il y a des problèmes au niveau des intrants, au niveau des pistes rurales, au niveau de la conservation, au niveau des engrais. Donc, ce sont des problèmes que nous avons abordés avec la ministre. Elle a promis de continuer les concertations et de pouvoir satisfaire le monde agricole », a noté Macka Barry, un des vice-présidents de la CGE-GUI.

L’Union des importateurs et distributeurs des intrants et matériels agricoles (UDIMAC) s’est fait représenter à la rencontre par sa porte-parole. Mme Bah Maïmouna n’a pas fait comme ses prédécesseurs en mettant à nu les problèmes de son secteur. Elle a plutôt rassuré le ministère de l’agriculture de l’accompagnement de son organisation qui regroupe, selon elle, la quasi-totalité des acteurs majeurs du secteur des intrants et matériels agricoles en Guinée, pour le bonheur des producteurs.

« Nous disposons d’un réseau solide de distribution implanté à l’intérieur du pays au plus près des paysans. Grâce à cette proximité et à l’expérience acquise depuis plusieurs années, en collaboration avec certains de vos prédécesseurs, nous sommes convaincus qu’avec une synergie entre votre département et notre union, le problème d’intrants agricoles en Guinée peut trouver une solution. Nous réaffirmons ici notre entière disponibilité à travailler à vos côtés, à partager notre expertise et accompagner votre vision pour le développement de l’agriculture en Guinée », a-t-elle assuré.

Le département dirigé par Mariama Ciré Sylla tenait à avoir ces discussions franches et directes avec les acteurs du secteur privé. La ministre se sent davantage édifiée sur les différents problèmes qui assaillent les producteurs. Elle a pris bonne note des recommandations et promis de les rajouter à celles qui ont été faites ces dernières semaines mais aussi durant les états généraux de l’agriculture organisés sous le magistère de son prédécesseur.

Mariama Ciré Sylla a informé que son département travaille sur un programme qui va regrouper des interventions ciblées, claires et issues de ces concertations avec le secteur privé, les partenaires techniques et financiers et d’autres acteurs du terrain.

Sékou Diatéya 

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