C’est un secret de Polichinelle : en Guinée, la pénurie d’enseignants se fait sentir avec acuité dans les établissements scolaires. Ce manque persiste en dépit des derniers concours qui ont pourtant permis le recrutement de plus de 12 000 nouveaux agents. Ce déficit affecte aussi bien la capitale, Conakry, que l’intérieur du pays. Face à cette situation, les responsables d’école plaident en faveur d’une nouvelle vague de recrutements pour combler le vide.

Interrogé sur le cas de certaines écoles de Conakry, le ministère en charge de l’Éducation nationale est conscient de cette triste réalité qui continue d’impacter négativement l’éducation de base. Mohamed Ansa Diawara, porte-parole du MEPU-A a reconnait le déficit d’enseignants. Il a cependant assuré que le gouvernement est à pied d’œuvre pour que la situation revienne à la normale et que toutes les écoles soient pourvues en personnel.

« Le manque d’enseignants dans nos écoles est une réalité, il faut le dire. Néanmoins, pour la première fois en Guinée, sur un besoin d’environ 19 000 enseignants exprimé par notre département, 12 000 ont été recrutés par le gouvernement. C’est une initiative qu’il faut saluer et encourager. Cependant, il faut aussi reconnaître que les ressources humaines constituent des postes budgétaires qui nécessitent des paiements réguliers sur de nombreuses années. À l’heure actuelle, l’État est en train de prendre des dispositions pour combler ce gap et assurer le bon fonctionnement de toutes nos écoles en souffrance, comme celles que vous avez citées, Lambanyi, Kipé et d’autres. Il n’y a pas que ces écoles. Mais l’État est à pied d’œuvre pour que tout rentre dans l’ordre et que toutes les écoles soient fournies en agents. C’est une assurance que nous donnons, car l’éducation est une priorité pour l’État. Tous les problèmes soulevés par le département sont immédiatement pris à bras-le-corps pour être résolus. Le gouvernement se mobilise dans tous les sens pour que cette question soit rapidement solutionnée, car il y va du bon déroulement de notre système éducatif », a conclu Mohamed Ansa Diawara

Alhassane Fofana