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La crise politique au Mali franchit un nouveau cap. Alors qu’une coalition de partis politiques prévoit de manifester vendredi pour s’opposer à leur possible dissolution et exiger un retour à l’ordre constitutionnel, les autorités de transition ont choisi de durcir leur position.
À 48 heures de la manifestation, la junte au pouvoir a annoncé, ce mercredi, la suspension des activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur toute l’étendue du territoire national.
Une décision prise pour des “raisons d’ordre public”, selon le décret signé par le chef de l’État, le général Assimi Goïta.
“Sont suspendus jusqu’à nouvel ordre, pour raison d’ordre public, les activités des partis politiques sur toute l’étendue du territoire national”, précise le décret, lu sur la radiotélévision nationale.
Le texte étend cette suspension aux “activités des associations à caractère politique et aux activités de toute autre organisation se réclamant d’un caractère politique”.
Cette décision marque une nouvelle étape dans la restriction de l’espace civique et la répression des voix dissidentes au Mali, pays dirigé par une junte depuis les coups d’État successifs de 2020 et 2021.
Elle fait suite à l’abrogation, le 30 avril dernier, de la loi encadrant le fonctionnement des partis politiques, une mesure perçue par les formations politiques comme une étape vers leur dissolution.
Face à cette situation, une coalition regroupant une centaine de partis politiques continue de protester. Elle exige la fin de la transition militaire au plus tard le 31 décembre 2025.
Samedi dernier, cette coalition a déjà démontré sa capacité de mobilisation en rassemblant plusieurs centaines de manifestants dans les rues de Bamako.
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