Lola : à la découverte de la mare sacrée de Gogota, un lieu de bénédictions et de mystères

il y a 4 heures 19
PLACEZ VOS PRODUITS ICI

CONTACTEZ [email protected]

Située à moins de trois kilomètres du centre-ville de Lola, en direction du village de Gogota, la mare sacrée de Gogota est l’un des sites touristiques les plus emblématiques de la préfecture. Entourée de forêt, elle abrite des espèces animales considérées comme sacrées : des poissons, des serpents boas et des crabes que les visiteurs approchent avec respect et dévotion.

Ancien fonctionnaire aujourd’hui à la retraite, Lebé Kolamou raconte l’importance spirituelle et sociale de ce site. « La mare sacrée est un lieu touristique. Nous avions envisagé de l’aménager, mais le manque de moyens a freiné le projet. Si elle était mise en valeur, elle pourrait accueillir davantage de visiteurs. Des personnes y viennent régulièrement pour formuler des vœux, chercher des bénédictions et parfois même faire des dons financiers au village », confie-t-il.

Un site spirituel au cœur des traditions locales

Lieu de culte et de recueillement, la mare sacrée attire chaque année des dizaines de pèlerins venus de tout le pays, voire de pays voisins. Selon les croyances locales, les visiteurs peuvent venir exposer leurs problèmes, faire des offrandes —du riz, du pain, ou encore des animaux comme des bœufs, moutons et poulets — et solliciter les bénédictions des esprits de la mare.

« Lorsque vous lancez des graines de riz ou du pain, les poissons sacrés sortent de l’eau pour vous accueillir. C’est à ce moment-là que vous exprimez vos vœux. La plupart du temps, ils sont exaucés », affirme M. Kolamou. Il ajoute que les animaux sacrés, notamment les poissons, réagissent parfois en dansant lorsqu’ils entendent la voix des adorateurs, un phénomène interprété comme un signe de réponse spirituelle.

Un potentiel touristique inexploité

Malgré son importance culturelle et spirituelle, la mare sacrée de Gogota reste peu développée en tant que site touristique. Le manque d’infrastructures hôtelières et routières freine considérablement l’afflux de visiteurs. « Il y a des dizaines de sites touristiques comme celui-ci à Lola. L’État doit faire un effort pour les valoriser. Cela pourrait changer beaucoup de choses dans la région », plaide-t-il.

Protégée par la forêt environnante, la mare n’a jamais connu de sécheresse et ne subit aucune menace directe de la part des communautés locales. Elle reste ainsi un symbole de préservation, de spiritualité et d’identité pour les habitants de Gogota et de la préfecture de Lola dans son ensemble.

Lire l'article en entier