La route Banankoro-Kérouané devenue impraticable : « Les cailloux nous accueillent ici avec un sourire »

La route reliant la sous-préfecture de Banankoro au centre-ville de Kérouané est devenue un véritable calvaire pour les populations locales. Envahie de cailloux et rongée par les eaux de ruissellement en cette saison pluvieuse, elle représente un danger permanent pour les usagers.

Entre voitures qui tombent en panne, motos qui s’abîment et passagers contraints de marcher dans des conditions précaires, tout est réuni pour un spectacle désolant.

Le point le plus critique reste le Mont Langbarma, situé à environ 6 kilomètres de Banankoro. Sa dégradation très avancée complique davantage la vie des usagers de la route, notamment pendant la saison des pluies. Les cailloux éparpillés sur la chaussée et les flaques d’eau transforment la route en un véritable parcours d’obstacles.

Mory Keita, conducteur de taxi-moto

« La souffrance est énorme. Je n’aime pas circuler sur ce tronçon parce que ça ne peut pas donner longue vie aux engins. C’est quelques rares fois que je viens par là. Les disques de plusieurs engins brûlent ici à cause du mauvais état de la route », déplore Mory Keïta, conducteur de taxi-moto.

Abondant dans le même sens, Karamo Aly Condé, un autre conducteur de taxi-moto, a exprimé son indignation face à cette situation qui perdure.

Karamo Aly Condé, natif de Banankoro

« En montant Langbarma, tu es obligé de faire descendre ton passager, il va marcher. En descendant aussi, c’est la même chose. Et si tu ne portes pas de chaussures fermées, tu risques de te faire blesser. Le mauvais état de cette route endommage les engins, les cailloux nous accueillent ici avec un sourire. Quiconque emprunte cette route est obligé de prendre des médicaments contre la fatigue », a-t-il déploré.

Ce citoyen dénonce également l’indifférence des autorités face à la souffrance des usagers de cette route. « Nous votons pour les autorités pour qu’elles fassent des routes pour nous. Elles ne peuvent pas nourrir tous les Guinéens mais elles peuvent quand même faire des routes. Cette route est devenue aujourd’hui impraticable », a dit Aly Condé.

Commerçant résidant à Banankoro, Mamadou Dandako Diallo emprunte régulièrement cette route pour se rende au marché hebdomadaire de Kérouané. Il sollicite une intervention rapide du gouvernement pour soulager les habitants de cette zone.

Mamadou Dandako Diallo, commerçant résident à Banankoro

« Nous demandons à l’État de penser à la population de Banankoro, nous souffrons énormément. Si nous empruntons aujourd’hui cette route, c’est parce que nous n’avons pas le choix, sinon nous souffrons vraiment. Comme vous le constatez, elle est impraticable. C’est avec un grand courage que pratiquons cette route, et avec tous les risques. Nous appelons vraiment les autorités, particulièrement le général Mamadi Doumbouya, à nous aider en réhabilitant cette route », a-t-il lancé.

Kaïn Naboun TRAORÉ pour Guineematin.com

Tel : (+224) 621144891

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