Kollet (Tougué) : des citoyens meurent à Balabori par manque d’infrastructures sanitaires

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Les citoyens du secteur Balabori, relevant du district Kégnéwoula, du ressort de la sous-préfecture de Kollet, dans la préfecture de Tougué, éprouvent d’énormes difficultés pour se faire soigner. Situé à plus de 40 kilomètres de la commune rurale de Kollet, sur un parcours très difficile, les citoyens de ce secteur sont souvent obligés d’affronter la mer qui les sépare de Kalinko, dans la préfecture de Dinguiraye, pour se faire soigner. Et souvent, ce périple très risqué, coûte la vie à des usagers. Interrogé par un reporter de Guineematin.com, Mamadou Saliou Diallo, chef du secteur de Balabori, appelle le Général Mamadi Doumbouya à l’aide.

Actuellement, l’un des défis majeurs auquel est confronté le secteur Balabori, localité à la terre fertile et propice pour l’élevage, c’est l’absence totale d’une quelconque structure sanitaire. Le chef du secteur, Mamadou Saliou Diallo, affirme que cet état de fait est souvent la cause de plusieurs décès dans la zone.

Mamadou Saliou Diallo, chef secteur Balabori

« Balabori est constitué de 56 ménages, dont 278 habitants. Nous avons un besoin essentiel à Balabori. On n’a pas de structure sanitaire pour nous faire soigner. Il nous faut faire 3 heures de temps à moto pour parcourir 42 kilomètres, aller à Kollet pour des soins. Le lieu le proche de nous, c’est Dinguiraye, situé à 28 kilomètres. Mais là aussi, il y a un obstacle, qui est le fleuve. Mais si c’est la saison des pluies, cette traversée est parfois plus longue et pénible pour nous, que de parcourir de 42 kilomètres qui nous séparent de Kollet. Parce que parfois, on arrive avec nos malades, mais sans trouver quelqu’un sur les lieux (Koukoutamba, ndlr) pour nous faire traverser, pour arriver à Kalinko, dans la préfecture de Dinguiraye. Partout, ce sont des problèmes », a-t-il expliqué.

Plus loin, le chef du secteur de Balabori soutient avoir perdu plusieurs de ses citoyens qui étaient confrontés à des difficultés d’évacuation. « Plusieurs de nos parents ont perdu leur vie pendant qu’on tentait de les évacuer vers les structures sanitaires. Parfois, certaines femmes en état de famille accouchent sur le chemin de l’hôpital, en brousse. D’autres meurent avant même d’arriver à l’hôpital. Deux cas très pathétiques se sont produits récemment. Le premier, c’est un malade qu’on transportait pour l’hôpital et arrivé sous un poteau, on s’est arrêté, pour nous reposer. Et c’est qu’il a rendu l’âme. On a ramené le corps pour l’enterrer. Le second cas, c’est la présidente du comité des femmes de Balabori qui était malade ces derniers temps, elle était obligée de se rendre à Kalinko (Dinguiraye) pour ses soins. Finalement elle a rendu l’âme là-bas. Et c’est grâce aux bonnes volontés du côté de Kalinko qu’on a pu ramener le corps pour l’inhumation… »

Face à cette situation, notre interlocuteur lance un SOS. « Nous sollicitons auprès du Général Mamadi Doumbouya de nous aider afin qu’on obtienne un poste de santé où nous pouvons nous faire soigner, sans perdre nos vies sur les routes », a lancé Mamadou Saliou Diallo.

Depuis Labé, Alpha Boubacar Diallo pour Guineematin.com

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