Kindia : une cinquantaine de journalistes outillés sur la lutte contre les discours de haine

il y a 3 heures 15
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La Haute Autorité de la Communication (HAC) et ses partenaires continuent de renforcer la capacité des journalistes sur le territoire national. Après Conakry, c’est la ville de Kindia qui a abrité une série de formations qui a regroupé une cinquantaine de journalistes venus de divers horizons. Clôturée ce mardi 4 novembre 2025, elle a tourné autour de la lutte contre les discours de haine et de violence. Un accent particulier a été mis sur la responsabilité des médias dans la lutte contre ces discours. La session de deux jours est initiée par la Haute Autorité de la Communication (HAC) en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF), rapporte Guineematin.com à travers deux de ses reporters.

La cérémonie s’est tenue dans un complexe hôtelier de la ville des agrumes, sous la présidence de Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC. C’était en présence du directeur de cabinet du gouvernorat de Kindia, Lanfia Kouyaté ; ainsi que de plusieurs cadres, partenaires techniques et professionnels des médias.

Dans son discours, le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo, a insisté sur la responsabilité morale et professionnelle des journalistes, particulièrement en période électorale.

Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC

« Dans cette session, deux mots-clés apparaissent : discours de haine et acte de violence. Ces termes doivent suffire à attirer l’attention des journalistes sur leurs responsabilités. Beaucoup commettent l’erreur de dire : “Je ne fais que rapporter.” Mais en relayant un message haineux, vous l’amplifiez et en devenez indirectement responsables », a-t-il fait savoir.

Par ailleurs, le président de la HAC a salué la maturité des médias guinéens lors du référendum constitutionnel du 21 septembre dernier. « Vous avez privilégié les discours de paix et ignorez les propos va-t-en-guerre. Vous avez été des vecteurs de stabilité. Même si un acteur politique paye pour un espace, vous avez le devoir de refuser toute incitation à la haine. Car sans paix, il n’y a pas de presse », a déclaré M. Diallo.

Au nom des partenaires techniques, Hassane Bâ, représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a salué cette initiative soutenue par le Fonds pour la Consolidation de la Paix, en partenariat avec l’UNICEF et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH).

Hassane Bâ, représentant du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)

« Dans un monde numérique où la désinformation se propage à une vitesse inédite, la régulation des médias fait face à de nouveaux défis. La HAC fait preuve de leadership en s’engageant à bâtir un cadre médiatique éthique et conforme aux standards internationaux », a déclaré le représentant du PNUD.

Selon lui, le projet prévoit la formation de plus de 10 000 responsables de médias à travers le pays, en mettant un accent particulier sur la participation des femmes. « Par vos plumes, vos reportages et vos émissions, vous avez le pouvoir de transformer les tensions en opportunités de dialogue. En tant que professionnels des médias et représentants de la HAC, vous incarnez les gardiens d’une parole publique respectueuse, inclusive et apaisante. Par vos écrits, vos reportages et vos émissions, vous détenez le pouvoir d’apaiser les tensions latentes et de transformer les divergences en opportunités de dialogue et de compréhension partagée. Je tiens donc à saluer votre engagement et à vous remercier pour votre participation active à cette noble initiative. Le PNUD et ses partenaires restent fermement à vos côtés, déterminés à accompagner la Guinée dans sa quête de paix, de cohésion et de développement. Nos efforts communs doivent dépasser les réponses ponctuelles pour s’inscrire dans une démarche véritablement durable. Ensemble, construisons une Guinée où la diversité sera perçue comme une richesse et non comme une source de division. Nous avons une opportunité précieuse de prouver que, au-delà des différends, les mots ont aussi le pouvoir d’unir. Notre responsabilité collective est de bâtir un avenir où chaque mot, chaque image, dans l’espace public, véhicule des messages de respect, d’unité et de solidarité », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le directeur de cabinet du gouvernorat de Kindia, Lanfia Kouyaté, a invité les participants à prendre la formation au sérieux. « Qui veut la paix, prépare la guerre, mais une guerre positive : celle qui empêche la mauvaise guerre. Entre le désir de tout dire et la stabilité du pays, le choix est vite fait. Le journaliste patriote doit savoir ce qui préserve la paix. La Guinée, solide sur ses quatre roues, nos quatre régions naturelles, est un grand véhicule qui ne s’est jamais renversé. La victoire reviendra à ceux qui défendent la paix et la stabilité », a-t-il laissé entendre.

Le représentant de l’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée (URTELGUI), Mamoudou Keïta, a rappelé que la responsabilité du journaliste ne se limite pas à informer. Il doit aussi éduquer et apaiser.

Mamoudou Keïta, représentant de l’URTELGUI

« Les discours haineux détruisent les liens sociaux et nourrissent la violence. Ensemble, nous devons promouvoir un journalisme éthique, respectueux de la dignité humaine ».

De Kindia Mohamed M’bemba Condé et Aboubacar Ramadan Barry pour Guineematin.com

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