Kankan : Félix Lamah lance le projet d’appui au développement agropastoral, à la digitalisation et à l’accès aux marchés en Guinée

Le secteur agropastoral guinéen connaît des mutations énormes depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, le 5 septembre 2021.  Le dernier projet en date qui vient booster ce secteur, autrefois relégué au second plan, est le projet d’appui au développement agropastoral, à la digitalisation et à l’accès aux marchés en Guinée. Il a été lancé ce vendredi, 16 mai 2025, à la bibliothèque William Sasine-Lancinè Kaba de la commune urbaine de Kankan en présence des cadres du Ministère de l’Agriculture, de la Chambre nationale d’agriculture, des inspecteurs régionaux et les directeurs préfectoraux de l’agriculture. Le projet touchera 5735 bénéficiaires directs, dont 5200 producteurs de maïs et de soja, des commerçants, 300 éleveurs ; mais aussi, plus de 400 000 bénéficiaires indirects, dans les préfectures de Dinguiraye, Kankan, Siguiri, Mandiana, Beyla et Lola, rapporte un des correspondants de Guineematin.com basé dans la préfecture.

Ce projet, financé par la Banque africaine de développement (BAD), vise à contribuer durablement à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’amélioration des revenus et à l’inclusion financière des populations des zones d’interventions du projet. Pour sa première composante, ce projet vise les infrastructures et l’accès aux facteurs de production. La sécurisation de la production post-récolte, la facilitation à l’accès aux financements et au marché est la deuxième composante de ce projet. Quant à la 3ème composante, elle s’articule autour de la coordination et de la gestion du projet, apprend-on.

Dr Aboubacar Amadou Camara, coordinateur de ce méga projet

Pour Dr Aboubacar Amadou Camara, coordinateur de ce méga projet, en plus de contribuer à résoudre le problème d’insécurité alimentaire en Guinée, il doit accompagner le développement socio-économique des zones rurales concentrées. « Tout d’abord, ça va contribuer à résorber l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Guinée. Ce projet, du point de vue global, doit contribuer à cela. Ça doit permettre d’accompagner le développement socio-économique des zones rurales concernées, notamment pour les couches les plus vulnérables, les femmes, les enfants et les jeunes qui vont bénéficier de l’amélioration de leurs productions, leurs productivités et leurs revenus. Ils seront aussi intégrés dans le circuit digital, parce que le volet digital dans ce projet est extrêmement important », a-t-il déclaré.

Mainkailou Halidou Touré, représentant de la Banque africaine de développement (BAD)

Selon Mainkailou Halidou Touré, représentant de la Banque africaine de développement (BAD), ce projet est financé à hauteur de 30 millions de dollars américain. C’est une réponse ambitieuse et structurante à des défis cruciaux sur la modernisation de l’agriculture et de l’élevage. « Le projet que nous lançons aujourd’hui est bien plus qu’un simple programme de développement, il est une réponse ambitieuse et structurante à des défis cruciaux sur la modernisation de l’agriculture et de l’élevage, l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’inclusion financière, la résilience, le changement climatique et la réduction des inégalités. Avec un financement de 30 millions de dollars, le projet, fruit d’un partenariat exemplaire entre le groupe de la Banque Africaine Développement et le gouvernement de la Guinée, vise à transformer les chaînes de valeur du maïs et du soja tout en renforçant les infrastructures rurales, l’entrepreneuriat agricole des jeunes et des femmes et les capacités institutionnelles », a-t-il fait savoir.

Félix Lamah, ministre de l’Agriculture et de l’Élevage

Avant de lancer ce projet, le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Félix Lamah a indiqué qu’il vient résoudre quelques problèmes soulevés lors des états généraux tenus entre les mois de juin et juillet 2024. « C’est un honneur et un plaisir de procéder au lancement de cet important projet. Le secteur agropastoral de la Guinée a un potentiel immense, mais paradoxalement, la production et la productivité ne nous ont pas encore permis d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle de notre pays. Pourtant, la nature nous a dotés de tout le potentiel nécessaire pour être la locomotive de l’agriculture dans la sous-région. Et ce projet vient résoudre quelques problématiques soulevées lors des états généraux sur l’agriculture et l’élevage, et donc vient apporter cette solution attendue dans ce secteur ».

Selon nos informations, le projet d’appui au développement agropastoral, à la digitalisation et à l’accès aux marchés en Guinée touchera 5735 bénéficiaires directs, dont 5200 producteurs de maïs et de soja, des commerçants, 300 éleveurs. Mais aussi, plus de 400.000 bénéficiaires indirects avec une représentation d’au moins 40% de femmes et de jeunes ainsi que 235 entrepreneurs agricoles.

Abdoulaye N’koya SYLLA pour Guineematin.com

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