Incendie du centre commercial Amacif à Madina (Conakry) : « L’argent, les marchandises, tout est parti en fumée » (Victimes)

Comme annoncé précédemment, un incendie s’est déclaré dans la nuit d’hier à aujourd’hui, jeudi 7 août 2025, au centre commercial Amacif sis au marché Madina, dans la commune de Matam. Cet incendie, qui serait d’origine électrique, a causé d’importants dégâts matériels. Plusieurs boutiques y ont été consumées. Les pertes sont estimées à plusieurs centaines de millions de francs guinéens.

Selon les témoignages recueillis sur place par un reporter de Guineematin.com, cet incendie a été causé par un court-circuit et les flammes se sont rapidement propagées à plusieurs magasins de stockage. Ceux-ci contenaient divers articles, notamment des habits, des seaux, des bols en aluminium, des nattes ainsi que des glacières. Malheureusement, l’intervention des premiers sapeurs-pompiers a été entravée par le manque d’eau, ce qui a permis au feu de se propager davantage. Mamadou Lamarana Sow, commerçant sinistré, à tout perdu aussi dans son magasin de stock qui valait jusqu’à 70 mille dollars.

Mamadou Lamarana Sow, commerçant sinistré

« C’est mon magasin de stock qui a brûlé. Il y avait des habits, des chemises, des jeans. J’étais en voyage, et la marchandise avait commencé à arriver depuis vendredi passé. Chaque jour, j’envoyais deux à trois colis. Je ne peux même pas estimer les pertes. J’étais parti avec 70 000 dollars pour acheter la marchandise. Tout est parti en fumée. C’est de ce magasin que je transférais vers ma boutique quand j’avais des clients. J’habite à Kagbelen. C’est vers 23 heures qu’on m’a appelé. Quand je suis arrivé, c’était trop tard. C’est un problème de courant qui a tout provoqué », a-t-il dit.

Cette autre vendeuse de glacières et victime de cette tragédie, Hadja Diaby, estime ses pertes à plus de 700 millions de francs guinéens et lance un appel à l’aide.

Hadja Diaby, vendeuse de glacières

« Nos marchandises étaient stockées ici. On les avait envoyées depuis plusieurs jours. Elles sont estimées à plus de 700 millions de francs guinéens. L’argent, les marchandises, tout est parti en fumée. Mon mari, ma petite sœur et moi avons tout perdu. Nous demandons l’aide du gouvernement. Là où nous sommes, on n’a même plus de quoi manger. Je vends des glacières au Ghana. J’avais envoyé 700 glacières. Mon mari, lui, venait aussi d’envoyer une importante marchandise depuis la Chine. C’est vers 23 heures qu’on m’a informée. En arrivant, les pompiers étaient là, mais il n’y avait pas d’eau. On a tout regardé brûler. J’étais assise, impuissante, pendant que tout partait en fumée », a-t-elle témoigné.

Mohamed Saïdou Bah, également touché par la tragédie, lance un appel aux autorités.

Mohamed Saïdou Bah, victime

« Nous remercions tout le monde du fait que vous soyez venus à nos côtés. On a appris l’incendie vers 23 heures. À notre arrivée, les pompiers étaient déjà sur place. Ils ont pu éteindre les flammes dans la nuit, mais les dégâts sont énormes. Mon petit frère, ma femme et moi avons tous perdu nos marchandises. On vendait des glacières. Nous demandons à l’État de nous aider à sécuriser nos biens. Les biens qu’on cherche ne concernent pas une seule personne, il profite à tous les Guinéens », a-t-il lancé.

Ismael Diallo pour Guineematin.com 

Tél : 624693333

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