Gaoual Ville verte : l’UJEDEG annonce les couleurs à travers une sensibilisation

En prélude au lancement de la campagne de reboisement, dans le cadre du projet ambitieux « Gaoual Ville Verte Horizon 2032 », l’Union des jeunes pour le développement de Gaoual (UJEDEG) a organisé ce samedi, 12 juillet 2025, au centre de lecture et d’animation culturelle dans la commune urbaine de Gaoual, une rencontre réunissant les autorités locales, les organisations de la société civile, les leaders communautaires, des experts forestiers, ainsi que des femmes et des jeunes. Placée sous le thème : « Les communautés locales, actrices majeures de la conservation des écosystèmes », cette rencontre a été un moment de dialogue et de sensibilisation sur les enjeux de la déforestation et les solutions communautaires durables.

L’Adjudant-chef Adama Sacko, chef de section préfectorale des Forêts à Gaoual, a lancé un appel fort à la mobilisation. Il a aussi signalé les menaces environnementales.

Adjudant-chef Adama Sacko, chef de section préfectorale des Forêts à Gaoual

« Après cette rencontre, je demande à la population, surtout à la couche juvénile, d’accompagner le gouvernement, à travers le ministère de l’Environnement et du Développement durable, pour la réussite des activités de reboisement. Lorsqu’on parle de Gaoual, ville verte – Horizon 2032, ces activités ne peuvent réussir sans l’implication de la jeunesse. Il faut un accompagnement concret, c’est-à-dire une implication effective de la population riveraine pour la réussite de ces initiatives. Une fois que les activités de reboisement sont terminées, si la population n’a pas été sensibilisée, si elle n’est pas consciente de l’enjeu, elle risque de détruire à nouveau, réduisant ainsi tous nos efforts à néant. C’est pourquoi j’en appelle à l’implication active de la jeunesse, en particulier des populations riveraines, pour soutenir l’ONG dans l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre de l’Horizon 2032. Globalement, l’environnement à Gaoual est relativement appréciable, mais dans certaines zones, on observe une déforestation due principalement aux feux de brousse incontrôlés. Ces derniers sont souvent provoqués par les éleveurs dans le but de renouveler les pâturages. Il faut également souligner l’impact de l’orpaillage dans la zone de Kounsitel, où une partie des forêts a été dévastée, ce qui affecte dangereusement la nature », a-t-il dit.

Abdoulaye Gonkou BAH, directeur exécutif de l’ONG ACOREC (Agir Contre le Réchauffement Climatique), a salué l’engagement communautaire. Il a aussi invité tout un chacun à se battre contre le réchauffement climatique.

Abdoulaye Gonkou Bah directeur exécutif de l’ONG ACOREC

« D’abord, je tiens à préciser que l’ONG ACOREC est en partenariat avec l’Union des jeunes pour le développement de Gaoual. En tant qu’organisation œuvrant dans le domaine de l’environnement, c’est un réel plaisir pour nous d’accompagner ces structures dans leurs efforts de protection du couvert végétal. En ce qui concerne cette session de concertation avec la communauté locale, elle a été un véritable cadre d’échange. Elle nous a permis, dans un premier temps, de recueillir l’avis de la population sur l’état actuel de l’environnement à Gaoual. Quelles actions ont été déjà menées ? Que reste-t-il à faire ? Quel est le niveau d’implication des jeunes dans la mise en œuvre du projet Gaoual Ville Verte – Horizon 2032 ? Écouter les participants, recueillir leurs opinions sur la situation et les prestations réalisées jusqu’ici a été très instructif. Cette rencontre est une leçon d’engagement. Il faut reconnaître que des actions concrètes ont déjà été entreprises par la jeunesse et la communauté dans le sens de la protection de l’environnement, ce qui est très encourageant. Le projet Gaoual Ville Verte vient donc en appui à ces initiatives préexistantes. C’est un message de motivation que nous adressons à la jeunesse de Gaoual. Aujourd’hui, la préfecture fait face à de nombreux défis environnementaux liés au changement climatique. Il est donc impératif que la jeunesse s’investisse davantage dans des actions de préservation des écosystèmes, comme l’indique d’ailleurs la thématique de cette concertation. Chacun a une part de responsabilité dans la protection de l’environnement. Chaque citoyen, chaque jeune de Gaoual peut devenir une solution pour préserver son milieu de vie », a-t-il lancé.

Elhadj Bafodé Dramé, vice maire de Gaoual, a indiqué que les zones touchées par l’orpaillage artisanal dans les communes de Kakoni, Gaoual-Centre et Kounsitel constituent une préoccupation.

Elhadj Bafodé Dramé, vice-maire de Gaoual

« Nous ressentons déjà les effets du changement climatique, qui impacte négativement les rendements agricoles et freine l’épanouissement du secteur de l’élevage. Cela ne fait qu’accentuer la pauvreté. Pour lutter contre ce phénomène, il revient aux autorités, à tous les niveaux local, régional, préfectoral et communal d’accompagner toute initiative visant à restaurer le couvert végétal. Vous avez devant vous le président de la délégation spéciale, garant d’un plan de développement local de la commune urbaine, lequel intègre la problématique du changement climatique, tel que recommandé par l’ensemble des institutions d’appui à notre collectivité. Le reboisement ne doit pas seulement concerner les têtes de sources, mais aussi les zones dénudées, notamment celles affectées par l’exploitation artisanale de l’or dans trois de nos communes : Kakoni, Gaoual-Centre et Kounsitel », a dit le vice maire de Gaoual.

Ismaël Diallo pour Guineematin.com

Tél : 624 69 33 33

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