PLACEZ VOS PRODUITS ICI
CONTACTEZ [email protected]

Sur le trajet Conakry-Boké, les chauffeurs qui pratiquent ce trajet ne cessent d’exprimer leur mécontentement face au racket des forces de sécurité.
Tracasserie routière, mauvais état des routes, corruption, c’est le commun des chauffeurs et passagers qui font la navette entre le Conakry-Boké. A cela s’ajoute le manque de soutien de l’Etat. Ces chauffeurs crient leur ras-bol et se disent désemparés et abandonnés à leur sort. Survivre ou jeter l’éponge, c’est le dilemme auxquels ces guinéens font face.
Un chauffeur interrogé par nos confrères de Citoyens TV témoigne. « On fait 8 heures, la route n’est pas bonne. Pour la première position, on faisait 4h30 de Conakry-Boké, mais aujourd’hui, on fait 8 heures. À part ça, il y a trop de brigades mobiles sur la route », s’insurge-t-il
À chaque barrage, les conducteurs affirment « Le premier barrage, on paye 20 000. Le deuxième, encore 20 000. Au 4-1, on paye 20 000. Au total, sur Conakry-Boké, on peut dépasser 120 000 francs. »
Pour eux, ces paiements ne servent à rien. « Arrivée simple, nous, on paye 120 000 francs pour les brigades mobiles, alors qu’il n’y a aucun reçu. Si au moins il y avait un reçu, on saurait que ça va dans la caisse de l’État. Mais quand on les donne, il n’y a pas de reçu rien. Donc, chaque jour, c’est comme ça. »
Les transporteurs rappellent qu’avant, la situation était différente. « Au temps d’Alpha Condé, c’était deux brigades mobiles : Boké et Conakry. Ça, c’était bon. Mais aujourd’hui, c’est quatre… »
Ils estime que des millions échappent à l’États. « Moi, je peux faire rentrer au moins 500 000 à 600 000 francs dans la caisse de l’État par mois. Chaque semaine, je fais trois ou quatre voyages. Imagine-toi, les 120 000 là, multipliés… Ça fait beaucoup d’argent. »
Face à cette situation, les conducteurs tirent la sonnette d’alarme et appellent les autorités à agir. « Le président Mamadi Doumbouya doit nous aider, pour réparer la route et enlever les brigades mobiles. Même s’il y a une brigade à l’entrée, avec un reçu de 50000Fg jusqu’à Boké, on est d’accord. Mais la situation actuelle n’est pas bonne pour nous. »
En plus des barrages, ils dénoncent aussi le coût des péages. « On rencontre beaucoup de difficultés. Par rapport à l’augmentation au niveau du pont, quatre ponts sont devenus payants. La petite voiture fait 20 000 francs sur le pont. On voulait leur demander de nous diminuer le prix à 5 000 francs par pont, et d’enlever les brigades mobiles des deux côtés. »
Mariame Diallo pour Actuguinee
L’article En plus de l’état dégradé du trajet Conakry-Boké, les chauffeurs exacerbés par les tracasséries des forces de sécurité est apparu en premier sur Actuguinee.org.