Drame à Hamdallaye : une jeune mère se donne la mort une semaine après son accouchement

La tristesse et l’incompréhension règnent à Hamdallaye, dans la commune de Ratoma, où Fatoumata Diaraye Diallo, une jeune femme ayant donné naissance à une fille il y a seulement une semaine, a été retrouvée morte dans sa maison. Selon les premiers témoignages, elle se serait ôté la vie à l’aide d’un couteau.

Le drame s’est produit aux premières heures du matin, plongeant sa famille et ses proches dans le choc et la douleur.

Sa sœur aînée, Hadiatou Diallo, revient avec émotion sur cette matinée funeste :

« Moi, j’étais dans la maison voisine quand on est venu frapper à la porte vers 5 heures du matin pour m’annoncer que Fatoumata Diaraye Diallo était décédée. Quand je suis arrivée, je n’ai pas pu entrer dans la maison, mais j’ai vu du sang partout. Ils m’ont dit qu’elle avait utilisé un couteau pour se suicider. Tout ce que je sais, c’est que ma sœur a accouché vendredi dernier. Depuis, elle était un peu malade, sa tension était montée. Mais elle n’avait pas de problème mental. Elle n’avait même pas encore 30 ans », explique-t-elle.

Son grand frère, Mamadou Mouctar Diallo, témoigne lui aussi avec peine des circonstances du drame :

« C’est très difficile à expliquer. Elle était avec sa tante à la maison, elles ont passé la nuit ensemble. Vers 5 heures, elle serait sortie de la chambre en laissant sa tante dormir avec le bébé. C’est au salon qu’elle aurait commis l’acte. Le sang a même touché une fillette qui dormait sur le canapé. Quand elles ont découvert la scène, elles ont alerté la maison. Ma sœur se tordait encore de douleur. Elle n’avait pas de problèmes mentaux, seulement une tension un peu élevée après son accouchement. Elle devait d’ailleurs se rendre ce matin-là à l’hôpital Jean-Paul II pour un rendez-vous médical. »

Et de poursuivre :

« Lorsque j’ai vu le corps, elle était couverte de sang. On a constaté une blessure causée par un couteau au niveau du cou. Certainement, c’est ce qui a provoqué sa mort. Elle n’avait pas de conflit avec qui que ce soit, elle ne s’était pas plainte non plus d’un problème particulier. Depuis son accouchement, elle ne parlait que de ses douleurs liées à sa tension », confie-t-il.

Pour l’heure, les circonstances exactes de ce drame demeurent floues. Dans le voisinage comme au sein de la famille, c’est l’émotion, la douleur et l’incompréhension qui dominent face à la disparition soudaine de cette jeune mère.
Christine Finda KAMANO

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