Divo (Côte d’Ivoire) : les Guinéens Abdoulaye Diakité et Ousmane Condé racontent leurs difficultés

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Deux ressortissants guinéens, Abdoulaye Diakité et Ousmane Condé, évoluant dans les métiers de ferrailleur pour l’un et de menuiserie pour l’autre, vivent actuellement à Divo, en Côte d’ivoire. Venus de la sous-préfecture de Morodou, dans Mandiana, et de Woulada, dans la préfecture de Faranah, respectivement, ils font face à beaucoup de difficultés au quotidien pour subvenir à leurs besoins. Tel est le constat fait sur place par Guineematin.com à travers son correspondant basé à Abidjan, en séjour dans le département de Divo.

En 1981, alors qu’il était encore jeune, Abdoulaye Diakité vient pour la première fois en Côte d’Ivoire. C’est Divo, où vivaient ses parents, au centre-ouest du pays, sa résidence actuelle, qui l’accueille, avant de retourner plus tard dans son Mandiana natal, en Guinée, pour accompagner son père, malade. « A cette époque, j’étais encore très jeune. Quand je suis venu à Divo, j’ai trouvé que mon père était malade. Ses proches qui étaient là ont décidé de le ramener au village, à Morodou, dans la préfecture de Mandiana. Finalement, il ne survivra pas. Nous étions deux fils chez mes parents. Ma grande sœur et moi. Malheureusement, quelques années plus tard, ma sœur aussi va nous quitter avec ses 4 enfants. Toujours dans la même année, je me suis retourné ici à Divo, après beaucoup de souffrances », explique Abdoulaye Diakité.

De souffrance en souffrance, Diakité changera beaucoup de lieux à la recherche d’une situation stable. De Daloa à Hiré en passant par Sinfran et Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire, il s’est embarqué dans plusieurs aventures avant de se stabiliser à Divo. « J’avais fait 4 ans à Daloa, un an à Sinfra, 3 ans à Bouaké et 3 ans à Hiré sans suite favorable. C’est ainsi que j’ai décidé de tenter l’aventure pour l’Amérique », raconte-t-il.

Pour atteindre son objectif de rejoindre les États-Unis, Abdoulaye Diakité identifie Monrovia, la capitale Libérienne. Un point de départ très convoité et sûr à l’époque. Mais hélas, la chance ne lui sourira pas encore de ce côté. Il revient sur cet espoir perdu qui le conduira à mener plusieurs activités par la suite. « Partir aux États-Unis était mon dernier espoir après tout ce que j’avais vécu. Alors, je quitte la Côte d’Ivoire pour aller au Libéria, à Monrovia, où je devais m’embarquer. Malheureusement, les agents m’ont intercepté et m’ont fait retourner. C’était aux alentours de 1992. J’ai commencé à vendre de la banane depuis Abidjan. Je suis tombé malade, j’ai perdu des bananes, une valeur de 500.000 francs CFA à l’époque. J’ai eu l’opportunité de trouver du travail au port autonome d’Abidjan où j’ai fait 9 ans avant de me lancer dans le métier de ferrailleur dans lequel j’évolue actuellement à Divo avec les difficultés qui s’en suivent ».

A quelques mètres de son lieu de travail, Ousmane Condé, un autre ressortissant guinéen de Divo, a son atelier de menuiserie.

Ousmane Condé, menuisier à Divo

« A la base, je n’étais pas venu pour rester ici. J’étais venu juste pour rendre visite à mon oncle. Aujourd’hui, je me suis installé et j’exerce mon métier. Je propose trois qualités de travail : la charpente, la menuiserie et le coffrage », dit-il.

Dans l’exercice de son métier, appris en Guinée, il rencontre certaines difficultés liées à la rareté de la clientèle et à la cherté des matériels de travail. « Actuellement, j’ai envie de rentrer. Parce que, c’est mieux là-bas. La différence c’est qu’avant, ça marchait très bien. Et le problème de bois ne se posait quasiment pas. Lorsque ça marchait, le prix d’un coffrage variait entre 25 000 à 50 000 F CFA. La charpente à 150 000 F CFA. Le prix diffère en fonction du travail. Mais actuellement, la courbe a tellement baissé que parfois, par mois, on n’a qu’une charpente vendue, parfois à 35 000 F CFA », déplore-t-il.

Dans un état de débrouillardise très poussé, les deux compatriotes et leurs familles vivent de leurs métiers. Si pour le premier, Abdoulaye Diakité, un coup de main pourrait booster son activité ; le deuxième, Ousmane Condé, n’exclut pas de rentrer définitivement en Guinée dès que l’occasion se présentera.

De retour de Divo, Mamadou Malal Baldé pour Guineematin.com

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