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Lors de la plénière du mercredi 13 août 2025, le président du Conseil national de la transition (CNT), Dansa Kourouma, a interpellé le nouveau ministre des Infrastructures et des Travaux publics, Laye Sékou Camara, sur l’état préoccupant des routes à Conakry. Il l’a exhorté à relever rapidement les défis qui l’attendent, en privilégiant la durabilité des ouvrages.
« Vous êtes venu dans un contexte particulier. Vous avez de gros défis, il faut qu’on vous dise la vérité. Nous avons très bien commencé avec le CNRD : plusieurs kilomètres de routes ont été construits, des infrastructures hospitalières de qualité, des centres de santé et des édifices de grande envergure ont vu le jour. Mais si on y prend garde, ces infrastructures commencent à se dégrader à une vitesse plus rapide que leur réalisation », a-t-il alerté, appelant le ministre à prendre la situation très au sérieux.
Poursuivant dans un ton imagé, il a ajouté : « Il faudrait bien que vous preniez, ce n’est pas le taureau, le bifle par les cornes. Prenez les cornes du buffle pour qu’on puisse mettre en place un programme de restauration des infrastructures ».
Face à la dégradation de certaines routes, notamment dans la capitale, Dansa Kourouma a insisté sur la nécessité d’un entretien régulier : « Construire est bon, mais entretenir ce qui est construit est plus important et plus difficile. Certaines autoroutes de la capitale, vous voyez l’état aujourd’hui… Il y a un certain moment, tout le monde était très content que le bitume et le béton soient passés sur ces routes. Mais avec la pluie et le manque d’entretien, elles commencent à se dégrader. Nous ne devons pas reculer par rapport aux infrastructures, nous devons aller de l’avant. Avant même qu’une route soit dégradée, quand nous avons les premiers trous en ligne nid de poule, on doit se dépêcher pour les boucher, avant que ça ne devienne les nids d’éléphant. Aujourd’hui, certaines routes de Conakry sont difficilement praticables à cause d’un seul nid de poule ».
Comparant la situation à d’autres pays, il a souligné : « Ailleurs, dès qu’il y a une égratignure sur la route, une équipe d’entretien est dépêchée pour corriger les dégâts. Le trafic est bloqué pendant une journée pour éviter qu’il ne soit perturbé un mois plus tard ».
Pour le président du CNT, l’état des infrastructures demeure une préoccupation majeure des citoyens : « Nous avons sillonné le pays, et les populations nous ont dit que, vu les nouveautés dans la Constitution, elle sera adoptée à 100 %. Mais leur problème aujourd’hui, ce n’est pas la Constitution, c’est l’état des centres de santé, des infrastructures publiques et des bâtiments administratifs. Il faudrait que le président de la République soit informé que, malgré les progrès, il reste encore des défis à relever », a-t-il conclu.
L’article Dansa Kourouma alerte sur la dégradation des routes : « entretenir est plus important que construire » est apparu en premier sur Guinee360 - Actualité en Guinée, Politique, Économie, Sport.